Le journal l’Est Républicain livre en exclusivité un article sur une nouvelle affaire d’espionnage industriel concernant des Chinois en France.
« C’est un non-événement, un petit problème de non-respect des procédures internes « , lâche du bout des dents Bruno Berkrouber, directeur juridique de Converteam à Champigneulles. « Nous ne souhaitons apporter aucun commentaire », s’empresse-t-il d’ajouter. Pourtant, c’est bien cette même direction qui a appelé les gendarmes le 26 septembre dernier…
La veille, deux stagiaires chinois, opérateurs bobinier arrivés mi-août sur le site, ont été surpris sur une zone sécurisée – qui leur était en principe interdite d’accès- en train de photographier des moteurs… Un agent signale l’incident à sa hiérarchie.
La machine s’emballe, un scénario digne d’un film d’espionnage s’enclenche… Dès le lendemain, les deux hommes sont sommés de s’expliquer. Via l’interprète en mandarin, salarié à demeure à Champigneulles. Dans la soirée, ils sont placés en garde à vue à la gendarmerie de Frouard, deux officiers de l’antenne messine de la DCRI (direction centrale du renseignement intérieur) sont dépêchés sur place pour assister aux auditions.
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Les chinois ont besoin de technologie.
Ils n’ont qu’a innover au lieu de tout pomper!
En plus ils bombent le torse en utilisant la technologie des autres ( cf: merci les russes pour leurs avions et leur programme spatial…).
Le transfert de technologie est un bon moyen de progresser (bien mieux que les achats de lignes de production, affaires dans lesquelles les Chinois se sont fait avoir dans le passé). Mais le progrès est limité car rien ne remplace l’effort d’avoir mis au point soi-même la technologie. L’exemple russe le montre. Ils ont largement pompé (premiers tupolev clones d’avion américains, « Condordov »). Mais lorsque la technologie change, ils n’ont pas l’expérience pour prendre le tournant.
Dans le cas d’Airbus en Chine, le transfert ne porte que sur l’assemblage final. Les Chinois reçoivent des gros modules déjà assemblés. Une affaire similaire avait été réalisée à Shanghai avec Douglas. Les Chinois avait assemblé des MD80 avec succès mais les compagnies chinoises ne voulaient pas les acheter malgré les pressions gouvernementales. Elles se les refilaient comme des patates chaudes.
La Chine de la période Mao a vécu pour l’essentiel sur les transferts de technologie effectués durant la période républicaine. D’où l’idée que la Chine « avait trente ans de retard », comme on disait à l’époque. La Chine semble être arrivée à des niveaux équivalents aux nôtres dans certains domaines. Je dirais plutot que c’est nous qui y sommes arrivés et qu’ils copient notre niveau actuel. Nuance!
En aéronautique, la Chine est en ce moment incapable de concevoir un avion nouveau (réellement nouveau, pas une nouvelle copie d’avion ancien) qui soit à un niveau qui lui assure une part du marché mondial, comme le faisait la France (Caravelle) ou l’Angleterre (Comet). C’est donc au moins cinquante ans de retard!
Le seul moyen d’y arriver, c’est une éducation scientifique et technique sérieuse et une société capable de valoriser cette formation et d’accepter l’innovation. On en est loin et certains Chinois en sont conscients.