Près de 1300 personnes ont été arrêtées au Xinjiang avant les Jeux Olympiques, alors que la justice chinoise avait été incitée à « frapper un grand coup » selon la presse officielle chinoise.

Près de 1.300 personnes, accusées de mettre en danger la sécurité de l’Etat chinois, ont été arrêtées en 2008 dans le nord-ouest de la Chine, au Xinjiang, région à majorité musulmane, a rapporté dimanche la presse d’Etat. Sur les 1.295 personnes interpellées au cours des 11 premiers mois de 2008, 1.154 ont formellement été inculpées et jugées ou fait l’objet de mesures administratives, a rapporté le journal officiel du parquet chinois. La justice chinoise avait reçu consigne de « frapper un grand coup » contre les forces mettant en danger la sécurité de l’Etat, et ce avant les Jeux Oympiques de Pékin, selon le journal.
Deux Ouïghours accusés d’avoir mené une attaque terroriste qui avait fait 17 morts dans le nord-ouest de la Chine, au Xinjiang, en août avant les Jeux Olympiques, ont été condamnés à mort fin décembre. Selon le tribunal intermédiaire de Kachgar, qui a prononcé la sentence, leur objectif était de « saboter » les JO. L’attaque, attribuée à des musulmans de l’ethnie ouïghoure, avait eu lieu le 4 août, quatre jours avant l’ouverture des JO de Pékin, contre un poste de police à Kachgar, dans l’Ouest musulman de la Chine. Au moment des Jeux Olympiques, d’autres attentats avaient secoué le Xinjiang, peuplé essentiellement de Ouïghours, ethnie musulmane turcophone.
Le Xinjiang, une vaste zone frontalière de l’Asie centrale, compte environ 8,3 millions de Ouïghours, dont certains groupes dénoncent la répression politique et religieuse menée par la Chine.
