Les associations de protection des animaux se mobilisent de plus en plus à travers le monde pour sauver les lévriers de Macao. Explications.

Quatre fois par semaine ( lundi, jeudi, vendredi et samedi), une course particulière attire beaucoup de monde à Macao.
Un véritable cynodrome ( champ de courses pour chiens construit en 1930) accueille des lévriers, venus essentiellement d’Australie et d’Irlande.
Mais une fois leur devoir accompli, ces braves bêtes ont très peu de chances de revoir leur terre natale. Car s’ils ne gagnent pas ou ne sont pas parmi les meilleurs dans les trois à cinq courses, ils sont exécutés…
Le chef du département de contrôle des animaux de Macao a déclaré au Macau Daily Times que chaque lévrier arrivant sur la piste est mort dans les trois ans.
Ce qui fait, selon les organisations protectrices des animaux, 400 morts par an. Et ce qui explique qu’il faut faire venir au moins 30 nouveaux chiens par mois.
Une situation qui alerte depuis longtemps des associations du monde entier mais celles-ci n’ont pas réussi encore à empêcher le massacre. Un projet de loi contre la cruauté envers les animaux a bien été présenté en 2007 mais n’a jamais été adopté. Or il ne concerne évidemment pas que les chiens ( le sort des chevaux après les courses est également peu enviable) et il aurait aussi permis d’encadrer juridiquement l’activité des vétérinaires à Macao. Un véritable défi car ici, aucun diplôme n’est exigé pour soigner les animaux.
Une vie misérable
Les conditions de vie des lévriers sur le territoire sont également fortement critiquées. Ils passent en effet la plupart de leur vie enfermés dans des cages empilées les unes sur les autres.
Et au moins dix d’entre eux sont blessés à chaque course explique l’association américaine Grey2K, ce qui conduit en général à une euthanasie par injection car les chiens ne sont pas proposés à l’adoption par le cynodrome.
Mobilisation internationale
Une campagne a été lancée en 2011 pour fermer le champ de courses ( le seul légal en Chine) et interdire les importations de lévriers. Un article du South China Morning Post indiquant qu’en 2010, 383 lévriers âgés de 5 à 6 ans, en bonne santé, avaient été euthanasiés, avait suscité un début de mobilisation sur le territoire et à l’étranger.
Mais jusqu’à présent ni le cynodrome ( qui fait partie de l’empire de Stanley Ho) ni les autorités de Macao ne se sont officiellement intéressés au sort de ces malheureux chiens. Les courses attirent du monde et rapportent beaucoup d’argent, deux motifs suffisants pour laisser trainer les choses. Et plus généralement, la cause des animaux commence seulement à intéresser les Chinois. Les amateurs de courses de chiens ont donc encore beaucoup de temps pour parier à Macao.
Voir la pétition en français sur http://www.levriers-en-detresse.org
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Intuition : je m’attend à des commentaires rasciste dans les jours à venir.
Pourquoi ? Des courses de chien, il y en a partout, y compris en France. Et ici aussi ils sont euthanasiés.