Le musée présente « La voie du Tao, un autre chemin de l’être », première grande exposition sur le taoïsme en Europe, jusqu’en juillet.

Si chacun a déjà entendu parler du yin et du yang, le Taoïsme reste un mystère pour beaucoup en France. Avec près de 250 oeuvres, l’exposition « La voie du Tao, un autre chemin de l’être » devrait permettre à un public occidental de se familiariser avec un mode de pensée et une conception de l’homme dans l’univers qui lui sont fondamentalement étrangers. Peintures, sculptures, céramiques, bronzes et autres textiles issus des collections du musée Guimet, d’Europe, des Etats-Unis ou de Taiwan sont présentées.
Les visiteurs découvriront comment le Taoïsme s’est exprimé au fil des siècles, à travers quelques grands thèmes fondateurs. Pas une religion inféodée à un dieu unique mais plus un état d’esprit autorisant une pluralité d’écoles, le Taoïsme exalte la vie.
Les fondements philosophiques du Taoïsme étaient déjà présents dans la société chinoise longtemps avant que ne fut établi un « Taoïsme religieux » à la fin du IIe siècle de notre ère, structuré comme une véritable religion, avec un panthéon, des textes sacrés, une prêtrise, une organisation en paroisse, des temples et des adeptes se réclamant de cette école.
C’est le développement ultérieur du confucianisme, puis l’intrusion du bouddhisme, qui – liés à d’autres aléas historiques – ont largement occulté aux yeux de l’Occident l’omniprésence religieuse et culturelle du Taoïsme en Chine.
La réédition et la diffusion des textes sacrés du canon Taoïste en 1926, alors menacés de disparaître, a permis que s’engage un effort de traduction, d’analyse et d’interprétation qui permet d’inscrire à nouveau le taoïsme dans le concert des religions du monde.
La voie du Tao, un autre chemin de l’être, aux Galeries nationales du Grand Palais, à Paris, jusqu’au 5 juillet.