Dans les gares bondées, les travailleurs migrants quittent la capitale chinoise qui vivra pendant quelques jours dans le bruit des pétards et feux d’artifice, alors que dans les grands parcs, les répétitions des spectacles des foires du Nouvel an vont bon train. En photos.

Dans les grandes gares de Pékin les voyageurs se pressent. Dans les ruelles alentours de la gare centrale ou de la gare de l’ouest, tout le monde converge vers le même grand départ. Les travailleurs migrants aux revenus les plus modestes traînent d’immenses sacs en plastique ou en toile de jute. Les autres, plus aisés, tirent des valises à roulettes. Les fast food des environs sont remplis de voyageurs attendant de pouvoir prendre leurs trains. Dans le hall principal de la gare de l’ouest, les gens se pressent avant de monter à bord de trains pour Xian, Taiyuan ou Harbin. Le personnel a été renforcé pour faire face à l’afflux.
210 millions de voyageurs doivent prendre le train autour du Nouvel an chinois, selon le ministère du rail. 9,1 millions de personnes supplémentaires par rapport à l’an dernier participent à la plus grande migration de la planète. Shanghai, Pékin, Canton et les autres grands pôles d’emploi se vident pour laisser la place aux seuls habitants qui en sont originaires.
Dans l’enceinte du parc du Temple de la terre, dans le centre de Pékin, les répétitions vont bon train malgré le froid. Les volontaires présenteront leur spectacle pour célébrer l’entrée dans l’année du tigre. Les forains, eux, installent leurs stands et y accrochent des peluches. Les lanternes rouges ont déjà pris place aux branches des arbres.
A quelques mètres de l’entrée du parc, un vendeur de feux d’artifices s’est installé pour l’occasion et renseigne ses clients devant une affiche rappelant les règles de sécurité pour les pétards pendant ces vacances. Un client lui achète des dizaines de pétards et de feux d’artifice qu’il allumera le samedi 13 au soir.