Dans la capitale économique chinoise, où une personne sur quatre fume, la cigarette sera interdite dans tous les lieux publics clos et lieux de travail d’ici quelques années. La mesure est ambitieuse. A Pékin, l’interdiction de fumer dans les restaurants pendant les Jeux olympiques n’a pas duré.

Le bureau de la Santé de Shanghai a étendu l’interdiction de fumer dans les lieux publics clos à tous les lieux de travail. Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une vaste campagne visant à éradiquer la cigarette des lieux clos de la métropole d’ici 2011.
Le troisième volet concernera toutes les administrations, écoles et hôpitaux de la ville, selon l’agence de presse officielle Chine Nouvelle.
« Tous les lieux avec un plafond et comportant au minimum trois murs seront définis comme des lieux clos où la cigarette sera strictement interdite », a expliqué Li Mingzhu, du Bureau de contrôle du tabac placé sous la direction du bureau de la Santé.
Comme Pékin avait banni la cigarette des lieux publics pour les Jeux Olympiques, Shanghai veut en finir avec le tabagisme passif et donner d’elle l’image d’une ville saine pour l’Exposition universelle de 2010.
Mais la tâche s’annonce difficile. Jusqu’à présent, aucune aire non-fumeur n’a été mise en place dans les 300 restaurants et hôtels de la ville. Or 6000 autres endroits devraient devenir totalement non-fumeurs d’ici l’an prochain.
A Pékin, la mesure n’avait pas fait long feu. Même pendant les JO, très peu de restaurants avaient respecté l’interdiction de fumer et aujourd’hui, la cigarette a repris ses droits presque partout.
D’après les chiffres officiels, la Chine compte quelque 350 millions de fumeurs, dont 1 million meurt chaque année de maladies dues à la cigarette. A Shanghai, un quart des habitants est fumeur.