Annoncée par la Ministre des Sciences et Technologies du Brésil, lors de la visite de Dilma Rousseff en Chine, la promesse d’investissement de 12 milliards de dollars au Brésil, formulée par Foxconn, tarde à se concrétiser.

Selon Terry Gou, Président fondateur de Foxconn, qui a déjà 5 usines au Brésil, ces investissements devraient créer en 5 ans, 100.000 emplois et prévoient la construction d’une « ville intelligente » où sera installée une unité de production de iPads et où seront logés les employés.
Un projet stratégique pour le Brésil
Ce projet est prioritaire pour le gouvernement brésilien, car il s’agit, en fait, de faire du Brésil un des rares fournisseurs mondiaux en matière de fabrication de semi-conducteurs et d’écrans d’affichage électronique en verre (display), secteur largement dominé aujourd’hui par les pays asiatiques, comme le Japon, la Corée et la Chine.

Si le projet prévoit, lors de la première étape de production, que les composants seront importés, à terme, dans une seconde étape, et selon une exigence du Brésil, 80% de ces composants devront être fabriqués sur place. Ce transfert de technologie permettra au Brésil d’entrer sur un marché à haute valeur ajoutée.
Conscient de l’enjeu en cours, le Brésil vient de procéder à une nouvelle classification tarifaire des « tablais » (tablettes) ce qui a permis de diminuer la charge fiscale qui pénalisait ce type d’équipement au niveau des droits d’importation et de leur fabrication.
Un projet traité au plus haut niveau
Interrogée par la presse sur ses intentions d’investissements au Brésil, la Direction Générale de Foxconn demeure réservée et se contente d’affirmer que le Brésil est un pays riche en ressources naturelles, un marché en plein de développement et que ce pays est stratégiquement positionné pour répondre à la demande des marchés d’Amérique Latine en pleine expansion.
Mais de nombreuses réunions ont lieu à Brasilia entre le gouvernement brésilien et la Direction de Foxconn et le projet avance.
Les autorités brésiliennes négocient actuellement l’envoi, en Asie, de 300 ingénieurs qui seront formés sur place. En échange, le Brésil s’engage à faciliter la venue d’ingénieurs chinois qui devront accompagner le début des opérations de production des équipements, en particulier de celle des tablettes.
Pour faire face à un risque de manque de main d’œuvre spécialisée, le gouvernement est à la recherche de partenariats avec des institutions et des entreprises privées.
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