Les 21 pays membres de l’Apec se sont réuni au Japon ce week-end, juste après le G20 de Séoul. Malgré quelques différents, ils se sont engagés pour avancer vers l’établissement d’une zone de libre échange.

Une nouvelle zone de libre échange pourrait bientôt englober les trois plus grosses économies du monde : la Chine, le Japon, et les Etats-Unis.
C’est ce qui est ressorti du sommet de l’Apec qui s’est tenu pendant deux jours au Japon, juste après le sommet du G20, la semaine dernière, à Séoul.
Les leaders de 21 pays présents affirmé, dans une déclaration commune sobrement intitulée « la vision de Yokohama » leur « engagement sans faille pour un commerce libre et ouvert et pour l’investissement dans la région« .
Dans cette déclaration d’intention très néo-libérale, les dirigeants se sont engagés à avancer vers un « système de taux de change déterminé par le marché« , et à « faire en sorte de revenir sur les mesures de distorsion commerciales introduites pendant la crise (financière,ndlr)« , rapporte la BBC.
Pour autant, aucun agenda précis n’a été avancé, et des différents demeurent, en particulier entre les Etats-Unis et la Chine, autour des balances commerciales et des problèmes de change.

La sous-évaluation du yuan est mal vécue par Washington, qui aimerait bien augmenter ses exportations dans la région. Mais le président Hu Jintao a réaffirmé que les changements se feraient au rythme de la Chine.
Les désaccords du couple Chine-Etats-Unis avaient déjà largement dominé le sommet du G20 à Séoul, la semaine dernière.
Première rencontre entre Hu Jintao et Naoto Kan
En toile de fond, la crise Chine-Japon, qui a été vivement relancée en septembre autour de la propriété d’îles contestées a également créé quelques remous.
Plusieurs milliers de citoyens japonais (selon les manifestants) ont profité de la présence de Hu Jintao pour exprimer leur colère envers la politique chinoise, mais aussi envers les choix diplomatiques du Premier ministre Naoto Kan.
En relâchant le capitaine chinois dont le bateau était entré en collision avec ceux de gardes côtes japonais, M.Kan avait en effet donné à l’opinion japonaise l’impression d’avoir cédé à la pression chinoise.
Le journée de dimanche a été marquée par la rencontre en marge du sommet des dirigeants chinois et japonais, alors que les relations à haut-niveau étaient interrompues depuis deux mois.
Bien que cette rencontre n’ait été officiellement confirmée à la dernière minute, et que peu de choses, semble-t-il, en soient rassorties, les autorités japonaises l’ont qualifiée de « significative ».
« Je reconnais que les relations entre la Chine et le Japon ont avancé d’un grand pas vers une amélioration« , a déclaré le secrétaire du cabinet du Premier ministre, Tetsuro Fukuyama.
A l’approche du sommet, le Japon s’était prononcé plusieurs fois en faveur de cette rencontre, contrairement à la Chine, visiblement moins enthousiaste.
Le sommet a également été l’occasion d’une rencontre entre le Japon et la Russie, pour tenter de régler un autre différent territorial, sur une série d’îles appelées Kouriles en Russe et Territoires du nord en japonais. Elles avaient été récemment visitées par le président Medvedev, provoquant l’indignation dans l’archipel.
Mais la rencontre n’a pas porté ses fruits. Selon le porte parole du ministère des affaires étrangères, M.Medvedev « peut décider lui-même des régions russes qu’il visite« .
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