Premier marché automobile mondial, la Chine a récemment annoncé son envie d’arrêter toute production et vente de véhicule à carburants fossiles afin de se pencher vers l’électrique.
À l’instar de la France et du Royaume unis, qui ont affirmé leur envie de passer au tout électrique en 2040, la Chine s’est décidée à son tour d’agir en se sens et de supprimer toute production de moteurs diesel et essence de son marché automobile. Le gouvernement chinois a ainsi annoncé ce weekend, la mise en place d’un calendrier pour avancer progressivement vers ce changement. « De telles mesures vont conduire à de profonds changements dans l’environnement de l’industrie automobile en Chine« , a insisté M. Xin devant un forum automobile à Tianjin, selon des extraits de son discours rapportés par les médias d’Etat.
Le vice-ministre de l’Industrie Xin Guobin insiste : « les entreprises devront, conformément aux exigences, améliorer le niveau d’économies d’énergie des voitures traditionnelles et développer vigoureusement les véhicules à énergies propres« . Le message est clair : les aides à l’adresse des consommateurs pour les convertir à l’électrique ont atteint leurs limites. À présent, il s’agit de forcer la main des constructeurs. Ce discours a contribué à faire bondir le titre de BYD, constructeur chinois spécialiste de l’automobile électrique, lundi 11 septembre 2017 à la Bourse de Hong Kong.
Quel que soit le calendrier envisagé par les autorités chinoises, le défi à relever est de taille : on compte 28 millions de véhicules (dont 24,38 millions de voitures individuelles) de vendus l’an dernier en Chine, en hausse de 14%. Sur ce total, les voitures propres ne représentent encore qu’une infime partie (1,7%), mais le créneau est attractif sachant que les ventes de véhicules « à énergie nouvelle » ont bondi de 53% en Chine en 2016, notamment grâce à des primes gouvernementales et à des facilités d’immatriculation.