Les grandes affluences dans les gares chinoises ont commencé plus tôt cette année. Le nombre de jours de congés avant le Nouvel an chinois et la crise économique poussent beaucoup de travailleurs à rentrer dans leurs provinces en avance.

De nombreux Chinois ont anticipé leur retour annuel dans leur province d’origine pour le Nouvel an lunaire, au vu de l’afflux de passagers à Pékin et Shanghai dès le 1er janvier, a indiqué vendredi l’agence Chine Nouvelle.
Quelque 130.000 passagers ont embarqué jeudi à la gare de Pékin-Ouest alors que la moyenne est généralement de 38.000 personnes, a souligné Chine Nouvelle. De longues files d’attente sont aussi apparues dans les gares de Shanghai qui ont reçu le renfort de 50 policiers affectés au maintien de l’ordre, selon la même source.
L’afflux de voyageurs dans les gares se produit généralement une dizaine de jours avant le Nouvel an chinois qui tombe cette année le 26 janvier, et voit la population se déplacer massivement pour passer les fêtes en famille.
Beaucoup ont certainement choisi de partir plus tôt parce que la fête tombe cette année en janvier, un mois où tous les congés cumulés totalisent 14 jours, avec les trois jours fériés du 1er janvier et tous les week-ends, explique Chine Nouvelle citant les autorités ferroviaires.
Toutefois, bon nombre de migrants, privés de travail à la suite du ralentissement sensible de l’économie chinoise, devraient aussi être du voyage. Ces dernières semaines, sans fournir de chiffres pour l’ensemble du pays, la presse officielle a souvent fait état de retours en masse d’ouvriers, du fait des fermetures d’usines liées à la crise économique internationale. Le gouvernement a d’ailleurs appelé les autorités provinciales en décembre à s’assurer que ces travailleurs précaires souvent exploités recevraient bien leurs salaires à temps pour les départs de Nouvel an. Selon les estimations officielles, la Chine compte aujourd’hui quelque 210 millions de travailleurs migrants.