Le ministère de la Culture chinois a refusé de lui accorder une licence pour ses dates de Shanghai et Pékin. Après Oasis, Dylan est une nouvelle victime de « l’effet Björk ».

Après Oasis, c’est au tour de l’une des grandes figures du rock d’être interdite de concert en Chine. Bob Dylan a annulé une partie de sa tournée en Asie après s’être vu refuser l’autorisation de donner des concerts initialement prévus à Pékin et Shanghai.
Jeffrey Wu, un responsable de Brokers Brothers Herald, le tourneur taïwanais en charge de ses dates dans la région, a expliqué au South China Morning Post que le chanteur annulait également ses dates à Taïwan, Hong Kong et Séoul après que le ministère de la Culture ait refusé de lui accorder l’autorisation de se produire dans les deux plus grandes villes de Chine.
L’idôle folk de 68 ans est la dernière victime en date de « l’effet Björk ». Si les autorités chinoises laissaient un nombre croissants d’artistes étrangers se produire sur les scènes du pays, allant jusqu’à tolérer des groupes punks anarchistes tels que les Américains de NOFX en 2007, elles se montrent bien plus strictes depuis que l’Islandaise s’est produite à Shanghai, en 2008. Elle avait alors conclu son concert en répétant « Tibet, Tibet », avant d’entonner sa chanson « Declare Independence ». (voir la vidéo)
Le ministère de la Culture en a gardé un souvenir amer et procède depuis à un contrôle rigoureux des antécédents et positions sur les sujets sensibles des artistes étrangers.
Les britanniques d’Oasis s’étaient ainsi vus refuser une licence et des visas après que les censeurs aient découvert que le chanteur Noel Gallagher avait participé à un concert de soutien à la cause tibétaine en 1997 à New York.
Qui sait si le Parti n’a pas paniqué cette fois-ci en réécoutant The Times they are a-changin’.
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