La taxe carbone devrait intégrer les compagnies aériennes à partir de 2012. Mais elle n’est pas au gout de tout le monde: la Chine a promis des représailles sur Airbus si les compagnies chinoises devaient payer leur droit à polluer.
Et le voyage de Wen jiabao en Allemagne est la bonne occasion de mettre en oeuvre les pressions chinoises: le quotidien des affaires Handelsblatt avait rapporté vendredi que, pour faire pression sur l’UE, Pékin bloquait la signature d’une commande de dix gros porteurs A380, d’une valeur de 4 milliards d’euros au prix catalogue, qui devait être annoncée par la compagnie chinoise Hong Kong Airlines.
La Chine fait dépendre la signature de contrats avec Airbus d’une exemption de la taxe carbone que l’Union européenne va imposer aux compagnies chinoises, ont confirmé lundi des sources industrielles à Berlin.
Le conflit sur la taxe des émissions carbones « doit faire l’objet de discussions mardi » lors des premières consultations gouvernementales sino-allemandes à Berlin, a déclaré un responsable de l’industrie aéronautique, selon l’AFP
[amazon2749014492]
Les compagnies chinoises estiment que la taxe pourrait leur coûter 800 millions de yuans (87 millions d’euros) par an dès 2012 et s’élever à trois milliards de yuans en 2020, d’après le quotidien Nouvelles de Pékin.
4 compagnies aériennes dont Air China ont menacé les compagnies européennes reliant la Chine de contre-mesures encore plus strictes.
Pékin fait valoir également qu’un tiers des marchandises chinoises sont transportées par fret aérien et que la taxe devrait donc conduire à une augmentation des prix des exportations…
Si la Commission Européenne refuse de revoir son dispositif, la Chine compte bien aussi faire payer cher tous les transporteurs européens et par extension les voyageurs.
- Vous devez vous identifier ou créer un compte pour écrire des commentaires
Envoyez cette page à un ami
de 2 choses l`une, est-ce que tout le monde paie ? Et si certains veulent payer moins, pourquoi paieraient-ils moins ?
Cette menace sur une commande d’A380 me semble être une carte assez faible dans le jeu de la Chine. Un retard de commande ne va pas vraiment gêner Airbus, dont le carnet de commande est plein pour plusieurs années. Par ailleurs, l’A380 n’a pas de concurrent réel – le Boeing 747-8 a des caractéristiques différentes, et est d’ailleurs à ce jour un relatif échec commercial. Il est probable, mais pas certain, que HK n’en veut pas, et donc que l’annulation de la commande n’est pas une véritable option pour la Chine. A haut niveau de part et d’autre, il est probable que l’on sait quelle est la réalité de cette menace.