Furieuse d’être impuissante à juguler sur son propre sol une vague de suicides de Tibétains, la Chine a pour la première fois lourdement condamné jeudi un moine bouddhiste et son neveu accusés d’avoir « incité » des immolations par le feu.
Lorang Konchok, 40 ans, s’est vu infliger la peine capitale avec sursis –un verdict presque toujours converti en réclusion criminelle à perpétuité– et son neveu Lorang Tsering, 31 ans, une peine de dix ans de prison.
Les deux accusés ont été reconnus coupables d’avoir « incité » ou « contraint » huit autres Tibétains à accomplir ce geste désespéré, selon le jugement du tribunal d’Aba, situé dans une région tibétaine du sud-ouest du pays. Trois d’entre eux sont décédés en 2012 après avoir mis le feu à leurs vêtements.
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Qu’est-ce que ça veut dire, être furieux, pour un pays ?
Je ne savais pas qu’un pays pouvait avoir des sentiments.
C’est un raccourci courant, comme quand on écrit « Pékin condamne… ». Dans les deux cas, vous savez que le sujet est en fait le gouvernement ou les autorités du pays en question.
Ben ça me gène un peu, car moi, derrière « La Chine », je vois plutôt les chinois que leur gouvernement. Quelque soit le pays d’ailleurs.
Parce que les états d’âme d’un gouvernement, vu que la politique est l’extrême virtuosité dans l’art de l’hypocrisie et de comédie, je ne vois pas bien comment on peut l’évaluer.
En l’occurrence, la Chine est plutôt désolée que furieuse de ces immolations. Pour les quelques-uns qui ne s’en désintéressent pas totalement, ils voient surtout les immolés comme des victimes de leur propre fanatisme.