Signe d’un net réchauffement des relations dans la région, les responsables politiques des 3 pays se sont retrouvés à Pékin pour se concerter sur les discussions sur le climat et le problème nord-coréen.

La Chine, le Japon et la Corée du Sud se sont engagés samedi à « travailler étroitement ensemble » pour que le sommet sur le climat de Copenhague en décembre soit un succès. Le Premier ministre chinois Wen Jiabao, son homologue japonais Yukio Hatoyama et le président sud-coréen Lee Myung-Bak ont indiqué « vouloir travailler ensemble (…) afin de contribuer au succès de la Conférence de Copenhague », dans un communiqué commun à l’issue d’un mini-sommet à Pékin.
Selon eux, cela passera notamment par la « création d’un cadre de coopération internationale efficace pour l’après 2012, en accord avec les principes de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, en particulier des responsabilités communes mais différenciées ».
La Chine, l’un des principaux pollueurs de la planète, refuse toute contrainte en matière de réduction de gaz à effet de serre et renvoie les pays industrialisés à leurs responsabilités historiques, leur enjoignant aussi d’aider financièrement les pays en développement dans ce domaine.
Chine, Japon et Corée du Sud se retrouvaient samedi pour un mini-sommet régional à Pékin, au cours duquel devait également être évoquée la question de la reprise des discussions internationales sur le nucléaire nord-coréen. Le Premier ministre Wen Jiabao a accueilli au Palais du Peuple, en plein coeur de la capitale chinoise, son homologue japonais Yukio Hatoyama et le président sud-coréen Lee Myung-Bak pour cette rencontre, la deuxième du genre après celle de décembre à Fukuoka, au Japon.
Dans un discours retransmis à la télévision, M. Wen a souligné l’importance de ce mini-sommet « pour améliorer la confiance politique mutuelle, promouvoir la coopération bénéfique à tous et renforcer la stabilité et le développement de l’Asie ». « Cette année est capitale pour gérer la crise financière internationale et revenir à la croissance », a-t-il également dit, ajoutant: « Nous ferons notre possible pour qu’un résultat pratique et positif sorte de notre rencontre afin de porter la coopération entre les trois nations à un nouveau niveau ».
Pour le Premier ministre japonais, qui est entré en fonction le mois dernier, il s’agit de sa première visite en Chine, voisin avec lequel il souhaite un rapprochement. Depuis son arrivée au pouvoir, M. Hatoyama a notamment proposé à la Chine de créer une « communauté asiatique » en s’inspirant de l’Union Européenne
La question du retour de la Corée du Nord à la table des négociations pour obtenir sa dénucléarisation devait également être l’un des principaux thèmes du mini-sommet de samedi. Wen Jiabao s’est rendu en début de semaine en Corée du Nord, où le numéro un nord-coréen Kim Jong-il lui a de nouveau assuré sa volonté de reprendre les discussions à Six sur la question nucléaire, que Pyongyang avait abandonnées en avril, mais à condition d’avoir un dialogue direct avec les Etats-Unis. Washington a répondu y être prêt, mais avec l’objectif de reprendre dès que possible les discussions à Six (les deux Corées, Etats-Unis, Chine, Japon, Russie), un processus lancé en août 2003 et dont la Chine est l’hôte pour persuader Pyongyang de renoncer à ses ambitions atomiques.