Pour la fête des morts, les Chinois brûlent des billets et font des offrandes dans les cimetières du pays en l’honneur de leurs ancêtres.

Les tombes de Babaoshan, dans l’est de Pékin, sont toutes couvertes de couronnes de fleurs et d’offrandes. Toute la journée de lundi, les familles se sont succédées dans ce cimetière, le plus grand de la capitale.
Pour honorer leurs défunts, les Chinois déposent faux billets, gâteaux, et autres sucreries. Car selon la croyance, une fois passés dans l’au-delà, les morts conservent les mêmes besoins.
Longtemps interdite car considérée comme une superstition, susceptible d’éloigner du dogme communiste, cette pratique est aujourd’hui revenue dans la tradition même si dans certains lieux, il est encore mal vu de brûler de faux billets.
Dans l’une des allées du cimetière, Jin Ming, la cinquantaine, se promène avec sa fille. Comme les autres, elle est venue pour honorer le souvenir de sa famille, qui n’y est pourtant pas enterrée.
« Ma mère est enterrée très loin de Pékin, alors je viens ici visiter les morts pour cette fête », explique-t-elle, avant de dire: « Il faut respecter ses parents, car de la tête aux pieds ils nous ont tout donné ».
En souriant, elle cite ensuite Zhao Benshan, un acteur de séries très populaire en Chine, pour nous mettre en garde de respecter nous aussi cette tradition pour s’assurer de l’avenir :
« Ta maison est un lieu provisoire mais ta tombe c’est permanent ».
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