Mgr Andrew Hao Jinli, évêque « clandestin » du diocèse de Chongli-Xiwanzi situé dans le nord-ouest du Hebei est mort le 9 mars dernier dans le village de Gonghui à l’âge de 95 ans : un « coup très dur » pour la communauté catholique « clandestine », a rapporté Eglises d’Asie, l’agence d’information des missions étrangères de Paris.
« Son décès survient un an seulement après celui de son évêque coadjuteur Mgr Yao, très âgé lui aussi, qui assumait la direction effective du diocèse en raison de l’état de santé défaillant de Mgr Hao. Mgr Yao n’a pas été remplacé et selon des sources catholiques locales, étant donné les relations tendues entre la partie « clandestine » du diocèse et les autorités locales, on ne peut s’attendre à ce que le Saint-Siège nomme prochainement des successeurs aux deux évêques, ordinaire comme coadjuteur, à la tête du diocèse ».
« Dès l’annonce de la mort de l’évêque clandestin, la police a barré toutes les routes permettant d’accéder au village, empêchant les catholiques de venir rendre un dernier hommage à Mgr Hao ». selon Eglises d’Asie
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L’Eglise « clandestine » (qui ne l’est pas du tout, mais qu’il est permis de persécuter) et l’Eglise « officielle » (avec ses permanents du Parti qui ont accepté de devenir prêtres pour leur travail, mais aussi les nombreux chrétiens qui ont décidé d’y participer) ensemble sont en train de posséder le Parti, une des plus redoutables subversions qu’il ait à affronter et contre laquelle il ne peut plus grand-chose, sauf à lancer une répression qui ferait un raffut immense dans le monde. Pour avoir une idée, lire les articles de Dorian Malovic dans La Croix, et son livre « Le pape jaune : Mgr Jin Luxian, soldat de Dieu en Chine communiste » , Perrin, 2006, isbn 978-2262019501. La mesure naïve décrite par l’article est un témoignage de l’impuissance du Parti contre la religion chrétienne. Là où je vais à la messe, il faut arriver tôt le dimanche si on veut une place sur un banc. C’est la cathédrale de l’église officielle, magnifiquement restaurée par la municipalité dès 1979 après la Révolution Culturelle, sous prétexte de dégâts causés par un tremblement de terre. Des prêtres étrangers y sont très souvent reçus, signe de la communion avec Rome.