Pendant trois jours, plus de 9 millions de jeunes chinois jouent leur avenir sur un examen : le « gao kao », l’épreuve d’entrée à l’université, une source de stress mais aussi d’espoir dans un pays où la concurrence est très rude pour décrocher un emploi.

Depuis hier, devant les lycées du pays, les mêmes scènes se répètent. Des parents très anxieux attendent à l’extérieur, tandis que leurs progénitures vivent, dans l’enceinte de ces établissements, le moment le plus important de leur existence.
Une moitié des étudiants reçue
Le « gao kao », littéralement le « grand examen », celui de l’entrée à l’université, détermine chaque année le destin de millions d’étudiants.
Seule un peu plus de la moitié des candidats sera reçue au final, soit près de 6,85 millions de jeunes. Selon leur classement, ceux-ci pourront accéder à de bonnes ou de moins bonnes universités.
Le score de l’examen va de 100 à 900 points et compte trois sujets obligatoires : chinois, mathématiques, langue étrangère (le plus souvent anglais, voire russe ou japonais).
On compte six autres sujets standards avec la physique, la chimie, la biologie pour les sciences, l’histoire, la géographie, et l’éducation politique pour les sciences humaines.
Ceux qui échouent savent qu’ils devront se tourner vers des petits boulots et connaître des moments très difficiles, sans compter le poids de la déception et de l’inquiétude familiale.
Stress de la famille
Pour éviter cette situation d’échec, les étudiants préparent cet examen pendant des mois.
Fini les week-ends et les loisirs : beaucoup de parents imposent à leur enfant de travailler le soir mais aussi le matin dès l’aube avant d’aller en cours, samedi et dimanche compris.
Il faut dire qu’avec le gao kao, c’est aussi l’avenir de la famille qui se joue. Des études réussies ont été pendant longtemps la garantie d’un avenir prospère et donc d’une bonne prise en charge des siens à leurs vieux jours, dans ce pays qui ne connait pas les fonds de pensions.
Cet adage ne semble cependant plus tout à fait d’actualité, à en croire les chiffres en perpétuelle augmentation du chômage des jeunes diplômés depuis quelques années.
Mais cela ne suffit pas à arrêter les familles qui continuent chaque année de faire le déplacement depuis leur campagne lointaine jusque dans les villes pour accompagner leurs enfants le jour J. D’autres vont jusqu’à louer des maisons à proximité des 7.300 centres d’examen du pays.
Pour elles, le Gaokao reste l’examen qui déterminera un avenir radieux ou difficile…
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C`est une premiere etape.
Mais a choisir, mieux vaut de bonnes guanxis qu`une bonne note au gaokao 🙂
Pas faux, les guanxi aident certainement plus… une fois le gaokao en poche
不管黑猫白猫,能抓老鼠就是好猫 – 邓小平