C’est en l’an 2000, année du dragon, qu’Eric Tarchoune décide de créer son entreprise. Restait à lui trouver un nom en lien avec le célèbre animal. Un soir à Shanghai, il est sur le toit de son immeuble en compagnie d’amis, une nuée de libellules arrive sur lui, le jeune français est subjugué et le nom de sa société s’impose. Ce sera Dragonfly Group (le groupe libellule). Par notre partenaire Trait d’Union.

Etudiant en langues O, Eric Tarchoune arrive en Asie par Taiwan, pour une semaine, en 1987. « Je voulais aller dans un pays où le chinois est parlé et à l’époque la Chine n’était pas encore très ouverte », explique le jeune entrepreneur. « J’y suis retourné l’année suivante et cela durant quatre années ». Il enchaînera ensuite pour 6 mois avec un stage à Singapour où il apprend les techniques du commerce. « J’achetais toutes sortes de produits en Asie pour les revendre ensuite en Afrique ». Puis, en 1993 alors âgé de 25 ans, il part pour Pékin dans le cadre de sa coopération où il travaille pour une PME française. Sa mission est d’ auditer le représentant de la PME sur place. Le rachat quelques mois plus tard de l’entreprise française par un groupe scandinave lui donne l’opportunité d’être embauché par la société qui lui demande alors de monter des centres de profits. « J’ai donc pris mon bâton de pèlerin pour trouver les lieux et le personnel dans le grand ouest chinois ».
Volonté d’indépendance
En parallèle il travaille également sur un dossier de fusion dans le centre de la Chine. Très vite il veut changer d’univers et c’est vers Shanghai qu’il se tourne. Après un rapide retour à Paris où son épouse donnera naissance à son fils, il revient à Shanghai pour l’entreprise familiale française « Les cristalleries d’Arque ». « Je devais créer leur bureau en Chine », précise Eric Tarchoune. Après une formation de trois mois à la culture de l’entreprise, Eric monte le bureau en Chine et très vite il repart sur les routes du pays pour une étude de consommation sur la verrerie. « En six mois, j’ai visité une quinzaine de provinces chinoises pour voir qui travaillait la verrerie. Partir de la base en commençant par les magasins afin de remonter la chaîne pour dessiner une véritable carte de la verrerie dans ce pays ». Je suis partie de l’entreprise en 2000 avec la ferme intention de créer ma propre entreprise. Après un passage rapide par une société britannique de conseil en recrutement, Eric décide alors de devenir son propre patron et très rapidement commence à exécuter des missions ponctuelles jusqu’en 2003, année du grand départ de la société. « Au départ, je ne faisais que des études sur du conseil en management et de l’intelligence économique. Très peu de missions en ressources humaines. Progressivement les clients m’ont contacté sur des aides au recrutement et comme je sais faire, je fais !», indique-t-il.
Une présence dans toute la Chine
Aujourd’hui, avec des bureaux à Shanghai, Hong-Kong, Pékin, Canton, Shenzhen et Paris, Dragonfly Group est devenu une référence dans le monde du conseil en ressources humaines. Vingt- cinq personnes travaillent à temps plein, aidées par des intérimaires. Les principales activités du groupe sont : chasseur de tête, audit des ressources humaines, évaluation des compétences coaching, formation interculturelle, évaluation et conseil en transition et de l’intelligence économique : (recherche et traitement d’informations stratégiques utilisées lors d’opérations de fusion-acquisition, de restructuration d’entreprises). Leurs clients sont d’abord de grands groupes puis des PME françaises, alle- mandes, scandinaves ou encore italiennes.
Le meilleur souvenir d’Eric reste la mission qu’il effectue pour le fonds d’investissement Rothschild à la recherche d’un partenaire. « J’avais rendez-vous avec une candidate et dès que je l’ai vu arriver j’ai eu une vision, j’ai su que c’était elle la candidate et je pense avoir eu tellement raison qu’elle s’est mariée ensuite avec le patron du Fonds, j’étais le témoin du mariage », raconte-t-il. Quant au pire, il ne préfère pas trop s’attarder. « J’ai fait confiance et me suis fait avoir. J’ai donc appris à ne surtout rien faire sans accords signés », explique-t-il, toujours en valorisant l’aspect positif. « J’étais déçu par le non respect de la parole. Ca m’a au moins donné une leçon même s’il s’agit d’une leçon triste ».
A 44 ans, l’entrepreneur français, riche de son expérience de l’Asie souhaite continuer son développement en Chine avec l’ouverture de nouvelles antennes et, pourquoi pas, partir à la conquête de pays voisins.
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