Ils sont environ 200 000 à partir sur la péninsule pour travailler et subissent des discriminations contre lesquelles ils ne peuvent lutter

Le China Labour Bulletin vient de faire paraître un rapport, « Hired on Sufferance », qui expose les maltraitances des travailleurs chinois à Singapour.
A Singapour, les immigrants participent activement à l’essor de l’économie. Ils sont en tout un million à venir de Malaisie, du Sri Lanka, du Bangladesh, du Myanmar, de Thaïlande, des Philippines et de Chine. Pour cette dernière, c’est le second territoire où les travailleurs immigrent le plus, après le Japon.
Les conditions dans lesquelles les Chinois, qui pensent pouvoir venir vivre une vie meilleure, sont reçus donnent des frissons dans le dos. Pour venir à Singapour, ils doivent tout d’abord payer une commission qui oscille entre un ou deux ans de salaire en Chine.
Ils sont contraints par ailleurs de signer des contrats (quand ils en ont un) qui contiennent des clauses illégales.
Une fois sur le territoire, leur passeport est souvent confisqué. La plupart d’entre eux travaillent dans la construction, dans des usines ou dans les transports. Ils sont logés dans des endroits insalubres, loin des Singapouriens, pour éviter tout contact.
Ils travaillent beaucoup plus que les locaux : entre 10 et 12 heures par jour avec seulement deux jours de repos par mois. Ils n’ont souvent pas le droit d’avoir de congés maladie même si la loi permet 60 jours de repos si quelqu’un va à l’hôpital.
« J’ai expliqué à mon patron que je souffrais d’un œil. Il a refusé de payer les traitements. Selon lui, c’est plus rentable que je devienne aveugle » explique un immigré dans le South China Morning Post.
Le rapport explique pourtant qu’en 2009, le taux de plaintes enregistré au ministère de la main-d’œuvre était de 3,6 pour mille pour les étrangers, contre 8,4 pour mille pour les Singapouriens.
Cela est principalement dû au fait que les immigrés n’osent pas hausser le ton de peur qu’on ne les croie pas ou tout simplement parce qu’ils sont convaincus que cela ne changera rien à leur situation.
Le CLB insiste sur le fait que Singapour doit changer ses lois, notamment celles qui donnent beaucoup trop de pouvoir aux chefs d’entreprises. Le rapport interpelle également la Chine pour que celle-ci soit plus rigoureuse concernant le contrôle et la supervision des immigrants, avant que cela ne devienne encore plus chaotique.
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il serait interesssant de comparer le traitement de ces migrants a singapour, avec les conditions de vie des mêmes migrants dans les briqueterries, les mines et les usines textiles du sud.. de la chine.
les conditions a singapour sont-elles différentes de celles dans le main-land ?
sous quelles conditions de contrat sont employés les philippins travaillant a HK et en chine continentale ?
avez-vous des données sur ce sujet ?
merci
je pense qu’il serait dangereux et déplacé de vouloir faire une comparaison de mal traitance d’humains, et d’en faire un genre de classement. il serait inhumain, à mon avis, de dire
les chinois maltraitent les philippins, alors, maltraitons les chinois !
même si, je suis persuadé que draxdrax n’ait pas écrit son intervention dans cet esprit tordu. cela pourrait être interprété de telle sorte qu’on se lance dans une sorte de vengeance anti-chinoise. alors que dans le même genre, on peut parfaitement citer l’exemple des pays du Golf(dont je citerai pas les noms), où l’esclavage est officiellement autorisé. de nombreuses personnes du sud-est asiatiques y subissent les sévices au quotidien.
je connais un Français qui est allé travailler la bas: on lui a donné une esclave. ne sachant pas quoi en faire, il posa la question. on lui répond: fais-en ce que tu veux, casse lui un bras, ça m’est égal, ici tu es libre ! c’est à toi.
choqué, le français l’emmena au shopping pour lui acheter des vêtements dignes, et manger au restaurant. une fois rentré en France, il a du aller voir un psy.
dans le genre, « tu maltraites les gens, et je te crashe dessus », y a pas mieux comme occasion. pourtant, je ne vois pas de personne jetant les cailloux aux saoudiens(oups, je l’ai dit? ) à val d’europe.
revenons à nos philippins à HK et en chine continentale( plus grande que l’europe occidentale, si je puis le rappeler). à HK, les Ayi(nounou) philippines ont plutot bonne presse, on les préfèrent aux locales, car elles permettent aux enfants de pratiquer l’anglais. personne ne leur casse quoique ce soit, on les voit souvent toutes réunies dans certains centres commerciaux le wk. certaines sont logées dans un placard. ca peut choquer des occidentaux, mais quand on voit le prix de l’immobilier à HK et la pression démographique …..
En chine continentale, c’est rare qu’on emploie des Ayi étrangères. il y a des provinces chinoises dont les nounous sont réputées. ma grand mère en avait une, de la province de Sichuan. elle m’a appris à bouffer du piment 🙂
après, sur un continent à la taille de l’europe, y a t-il des cas extrêmes? certainement. des ouvriers impayés, exploités et j’en passe. mais je ne crois pas que les étrangers soient employés en chine, alors que la chine exporte les siens dans le monde entier:
asie, Afrique, moyen orient …. donc, le comparatif « qui mal traite le plus les ouvriers étrangers », ne marche pas avec la chine.
desole pour l’interpretation erronnee qui pourrait etre faite de ma question…
dans ma premiere societe en france, les ouvrieres se plaignaient de conditions de travail inhumaines …. parcequ’elles devaient porter des paquets d’imprimes d’un convoyeur sur l’autre… alors on les a emmenees visiter la poissonnerie du carrefour d’a cote, et le centre de tri selectif d’en face.
Je cherche a savoir si ces « conditions » contre lesquelles ils ne peuvent pas lutter sont differentes de celles qu;ils rencontreraient dans leur pays d’origine, la chine. si ils s’agissait de conditions identiques ou comparables (et inacceptables selon les standards occidentaux) l’article serait tendancieux et tendrait a essayer de faire passer les employeurs de singapour pour des monstres faisant travailler des ouvriers chinois dans des conditions pire que ce qui existe chez eux.
Cette methode de « c’est la faute des etrangers » est un classique pour detourner l’opinion publique des problemes internes…
donc on en revient a la base de l’analyse ;
les conditions de travail des ouvriers chinois a singapour sont-elles pires ou identiques a celles que de nombreux ouvriers chinois rencontrent chez eux ? (mines, usines textiles et chimiques, briquetteries)..
a priori, les conditions des migrants a HK ne sont pas pires… une premiere partie de reponse a la question initiale.
et bien, c’est une question qui ne trouvera pas de reponse adéquate. en effet, en chine, on trouve de tout a tout, pour tous les gouts de tout le monde.
des gens travaillent dans d’excellentes conditions, d’autres se font exploiter, et se voient confisques leur passeport (provincial, il faut un passeport pour se deplacer en chine et travailler ailleurs), voire, séquestrés. comme c’est le cas d’ouvriers au centre du pays, dont l’affaire a éclaté au grand jour il y a 3 mois dans une briqueteries. à priori, les patrons se seraient retrouvés en prison.
donc, pour peu qu’on s’informe un peu, la reponse est forcement OUI, y a pire au pays, mais OUI aussi, y a bien mieux. comme dans les villes dont le fonctionnement est encore calqué sur le modèle la communauté sociale: emploi a vie, appartement fourni gratuitement par la ville, et meme les decorations et electromenagers sont deja dedans. les gens bossent leur 40 heures, ni plus, ni moins, et ce sera comme ca a vie, avec salaire garanti.
comme je l’ai dit au poste précédent: sur ce vaste contient, y a de tout.
justice, injustice, humanité, esclavage … des villes au capitalisme sauvage, des endroits coupés du monde, où les gens chantent encore les chants du milieu du siècle dernier(dont, moi, je connais meme pas les paroles).
je pense qu’il vaudrait mieux faire une comparaison avec les ouvriers chinois employés ailleurs dans le monde. au maghreb, en afrique sub-saharien, moyen orient, ou amérique latine. des fois, les ouvriers, ne sont meme pas payés, mais pas tous. des fois, ils bossent dans les conditions tres tres dures, mais c’est l’endroit qui est aride. y a eu des mouvements de protestation, je ne sais pas trop où c’en est. je suis persuadé, que le problème est vite fait réglé, grace à de très gros enjeux géo-politiques. ces ouvriers chinois à l’étranger assurent à la chine, une présence géo-politique indispensable, un peu à l’image des bases militaires US.