L’affaire Snowden, du nom de l’ancien consultant qui a révélé des programmes de surveillance massive des communications au Etats-Unis, met à l’épreuve les relations entre Pékin et Hong Kong. En se réfugiant sur le petit territoire chinois autonome, Edward Snowden place la mégapole financière en position délicate: sera-t-elle capable de défendre ses droits face à Pékin en cas de demande d’extradition?
Pour l’heure, les Etats-Unis n’ont pas formulé une telle demande, même si une enquête judiciaire a été ouverte. « Je serais inquiet si la Chine abuse de son pouvoir,à chaque fois qu’elle le fait elle accroît les opportunités de le faire dans l’avenir », affirme Billy Leung qui a manifesté samedi avec des centaines de Hongkongais pour plaider la cause d’Edward Snwoden. A Hong Kong, la moitié de la population est opposée à son expulsion, selon un sondage.
L’ancienne colonie britannique, qui bénéficie d’une large autonomie depuis sa rétrocession à la Chine en 1997, a signé de longue date un accord d’extradition avec les Etats-Unis. Mais Pékin garde le droit d’opposer son véto. Pour la député pro-démocrate Claudia Mo, « la peur de l’interférence de Pékin est omniprésente à Hong Kong, à tout point de vue (…) la plupart des gens ont tendance à penser qu’il y aura une forme d’intervention de Pékin, mais pas ouvertement bien sûr. »
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