Alors qu’Apple doit dévoiler son iPhone 5, les questions sur les conditions de fabrication en Chine de l’appareil préoccupent toujours.

Comme toujours avant la sortie d’un nouveau produit Apple, l’iPhone 5 suscitait un énorme buzz avant sa sortie. Buzz du côté des consommateurs, mais également du côté des défenseurs des droits des ouvriers. Car les conditions de fabrication du dernier gadget de l’entreprise à la pomme sont une nouvelle fois l’objet de critiques. Foxconn, principal fournisseur d’Apple, est accusé d’avoir forcé des étudiants à travailler dans son usine chinoise de Zhengzhou, pour pouvoir assurer la cadence de production de l’iPhone 5.
Selon le New York Times, ainsi que plusieurs médias officiels chinois, les étudiants auraient subi des pressions de la part de leurs professeurs pour qu’ils aillent compenser le manque d’ouvriers dans les ateliers du géant taïwanais. Des « stages » sur les chaînes d’assemblage leur auraient ainsi été imposés. Un nouveau scandale, démenti par Foxconn, mais qui vient encore une fois ternir la réputation d’Apple, alors que le géant américain a à coeur de se présenter, aux yeux du monde, comme une entreprise éthique.
Problème de sous-traitants
Mais bien sûr, si Apple est le plus connu, ce n’est certainement pas le seul fabricant à être pris au piège du système de rentabilité à tout prix pratiqué par ses fournisseurs. La Chine est depuis longtemps le paradis du smartphone : c’est dans le pays que sont assemblés la plupart des téléphones vendus dans le monde entier. Et bien sûr, l’argument est toujours le même : avec une main d’oeuvre bon marché, les coûts de fabrication dan l’Empire du milieu sont imbattables. Mais le profit à tout prix dérange de plus en plus des consommateurs qui ont du mal à rester insensibles aux nombreux rapports soulignant les conditions de travail, parfois déplorables, dans lesquelles sont fabriquées les dernières merveilles technologique.
Principaux concernés : les sous-traitants. Car si Apple et son principal concurrent, le Coréen Samsung, jurent qu’ils vont respecter les droits des ouvriers, leurs chartes de bonne conduite sont plus difficiles à faire appliquer aux dizaines de petites entreprises dont les employés assemblent à la main les téléphones. C’est ainsi qu’Apple a déjà eu à faire face à de nombreuses critiques, la plupart concernant là aussi son principal sous-traitant, le géant taïwanais Foxconn.
Après plusieurs vagues de suicides dans l’entreprise, et suite à des rapports réalisés par des ONG montrant que certains ouvriers travaillaient 7 jours sur 7 ou que d’autres n’étaient pas majeurs, le géant américain avait décidé d’organiser un audit géant de tous ses fournisseurs. Résultat : Foxconn a été contraint d’augmenter les salaires de ses employés et d’améliorer leurs conditions de travail. Même si, apparemment, des efforts restent à faire…
Contrôles renforcés
Quelques mois après, c’est Samsung qui est dans la tourmente : accusé de faire travailler des enfants, le Coréen a dû à son tour organiser une inspection de tous ses sous-traitants. Et a pris des engagements pour moraliser les conditions de travail dans les usines de ses fournisseurs. Car, image oblige, pas question de se laisser distancer par Apple au jeu de l’entreprise technologique la plus respectueuse des droits des travailleurs…
Cette prise de conscience des géants de l’électronique, et leur volonté affichée de plus de transparence, est bien évidemment une victoire pour les ouvriers, mais cela ne suffit pas à changer radicalement les méthodes de travail dans le pays. Car si Apple, Samsung, et, par extension, Foxconn payent le prix de leur « célébrité » par des contrôles renforcés, une multitude d’autres petits fournisseurs continuent eux à fabriquer les smartphones dans les mêmes conditions de non-droit. Encouragés en cela par des commanditaires chinois et étrangers qui exercent une pression toujours plus importante pour réduire au maximum les coûts.
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