Le réseau social Facebook continue sa conquête de l’Asie en s’implantant à Hong Kong, et par la même occasion, virtuellement à Taïwan

Facebook, censuré à travers la Chine continentale, a ouvert des nouveaux bureaux à Hong Kong. Peu de temps après l’ouverture des bureaux en Inde, en mars dernier et à Singapour, en septembre, l’entreprise continue son ascension asiatique.
« Avec des millions de personnes à Hong Kong et Taïwan qui utilisent Facebook au quotidien, nous allons pouvoir fournir une combinaison puissante pour les agences de publicité. En renforçant notre présence dans la région, Facebook sera en mesure de fournir un support complet aux publicitaires » explique Blake Chandlee, le vice-président et directeur commercial pour l’Asie-Pacifique et l’Amérique Latine au South China Morning Post.
Pour l’instant, Facebook compte plus de 500 millions d’utilisateurs à travers le monde – mais pas le monde entier, car la Chine reste le gros trou noir du réseau. Mais comme l’exprime Blake Chandlee, « nous ne voulons pas parler de la Chine continentale pour le moment » à l’AFP.
Facebook, qui est devenu depuis quelques années l’objet de toutes les attentions, compte déjà 14 millions d’utilisateurs de langue chinoise, principalement basés à Hong Kong, Taïwan et Singapour. Mais au vu des 450 millions d’utilisateurs d’internet en Chine, cela reste assez limité.

Facebook pourra-t-il conquérir la Chine ?
En décembre dernier, Mark Zuckerberg, le PDG du réseau social, était venu à Pékin pour rencontrer les grands pontes de l’internet chinois. La toile chinoise compte d’ores et déjà des sites grandement utilisés, comme QQ ou encore Renren, qui ont quasiment le même fonctionnement que Facebook.
Même si Facebook ne faisait plus l’objet de la censure en Chine, ce n’est pas pour autant que les Chinois se connecteraient. « La Chine est un marché différent » explique Jeffrey Zheng, le manager de Renren à l’AFP. « Depuis 2008, nous avons augmenté notre nombre d’utilisateurs de 400%, car nous proposons des services uniques qui visent directement les Chinois ».
En juin dernier, Mark Zuckerberg a expliqué, lors du festival international de la publicité Cannes Lions, vouloir « ajouter des outils spécifiques et uniques pour chaque pays », espérant sûrement pouvoir entrer en compétition avec les réseaux sociaux locaux.
Pour l’instant, Facebook souhaite avant tout développer sont la Russie, le Japon et la Corée. Ce sont des pays dans lesquels sont implantés des réseaux sociaux qui ont atteint un large public et où Facebook doit conquérir beaucoup de terrain avant de s’occuper du marché chinois.
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Facebook n’est pas Google… Zuckerger vendra son âme pour le marché chinoise, il est prêt à offrir aux chinois des outils de censure spécifiques…