Comment gagner plus que son maigre salaire de fonctionnaire? La solution : publier un livre et forcer les gens à l’acheter.

Prenez un fonctionnaire chinois et associez-le à un éditeur véreux : la corruption atteint alors des sommets. Après une enquête de plusieurs mois, l’ancien directeur chargé de l’administration de l’alimentation et de la santé, Zhang Jingli, a enfin été démasqué.
Sa principale activité illégale est d’écrire des livres : un « Manuel de premier secours » ou encore, comble de l’ironie, « 100 ans de FDA : le travail légal de l’administration de la santé et de la régulation ».
Il les revendait ensuite 566 yuan (64 euros), alors que le prix normal en Chine s’élève à 33 yuan (3,70 euros). Les ventes lui ont rapporté 17 millions de yuan (soit 1 918 000 euros). Ce que l’on peut aisément appeler un large profit.
La cerise sur le gâteau est qu’une fois le livre paru, il obligeait ses subordonnés à se procurer une copie, mais également à les acheter à grande échelle pour pouvoir encore mieux les revendre à leurs proches par la suite.
Zhang Jingli a été également accusé d’avoir accepté des pots-de-vin dont la somme s’élève à 6,49 millions de yuan (soit 732 670 euros) et d’avoir fabriqué de toute pièce des fausses preuves.
Il est loin d’être le seul à s’y être mis : Li Dalun, un secrétaire du Parti à Chenzhou, dans la province du Hunan, a gagné 30 millions de yuan (3 388 375 euros). De même pour deux anciens directeurs provinciaux du Bureau de la propagande : Gao Yong a extorqué des fonds à 23 organisations différentes afin de sponsoriser son livre et Wang Yuexi a fait de même, non seulement pour ses propres ouvrages, mais aussi pour des livres écrits par ses proches.
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Un grand classique !
Un grand classique en effet. On m’a même parlé d’une société « spécialisée » dans l’audiovisuel et qui dit faire de l’information au travers de son site.Le système est bien plus simple que celui décrit plus haut car il suffit de dénigrer le système et le pays qui te permet de manger tous les jours. Les productions sont ensuite envoyés vers les usines à cons dont le patron de l’entreprise est un collaborateur. L’usine à cons (TF1) diffuse ensuite ces vidéos en faisant croire qu’il s’agit de la réalité du pays.
Une véritable escroquerie, et qui fonctionne depuis des années.