C’est une rumeur lancée dès le début du procès de Gu Kalai. La femme de Bo Xilai, leader chinois déchu, y est apparue bouffie, mal habillée, les internautes détaillent sur les réseaux sociaux les différences avec ses photos connues jusque là : le nez plus plat, les oreilles plus collées, ou encore les cheveux plaqués sur le front… Bref, la rumeur est lancée, l’épouse de Bo Xilai aurait fait appel à un sosie, plutôt raté, pour affronter sa condamnation pour le meurtre d’un ressortissant anglais. C’est plausible, les riches et les puissants en Chine peuvent parfois trouver un sosie pour faire face à leur place au tribunal et à la prison. Il y a même un nom pour cela : les Ding Zui, littéralement les criminels remplaçants.
Le régime évidemment, fait tout son possible pour faire taire la rumeur. Les journaux doivent s’en tenir à la version officielle donnée par Chine Nouvelle. Et sur internet, même le mot sosie est désormais censuré. Une paranoïa d’Etat aggravée qui s’explique par la proximité du congrès du parti communiste. On doit y choisir la prochaine génération de leaders du pays, et l’affaire Bo Xilai, vedette du parti, est au centre de toutes les conversations. Une affaire loin d’être terminée, car si sa femme est prison, Bo Xilai, lui, n’a pas encore été jugé.
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