Les mères chinoises sont de plus en plus nombreuses à venir profiter des avantages qu’offre un accouchement à Hong Kong. Mais devant la saturation des hôpitaux, les autorités ont décidé d’intervenir.

Hong Kong n’est pas seulement la terre promise des as de la finance et des entrepreneurs : c’est aussi celle des mères chinoises du continent, si nombreuses à s’y rendre pour accoucher qu’elles ont provoqué une réaction des autorités.
Pour les Chinois, il y a en effet de nombreux bénéfices à venir accoucher à Hong Kong.
D’abord, la politique de l’enfant unique ne s’y applique pas : c’est donc l’occasion de réaliser des rêves de famille nombreuse. Les soins et le traitement médical sont par ailleurs souvent meilleurs que sur le continent, surtout pour les familles qui n’ont pas les moyens de payer les pots-de-vins, malheureusement souvent nécessaires en Chine pour s’assurer de toute l’attention de l’équipe médicale.
Mais surtout, les avantages sociaux sont plus importants dans l’ l’ancienne colonie britannique que chez son voisin communiste. Né à Hong Kong, l’enfant reçoit ainsi le droit à une éducation gratuite, ainsi qu’une couverture maladie quasiment gratuite.
On comprend donc pourquoi de nombreuses chinoises sont prêtes à débourser les quelque 39 000 HKD (3394 euros) que leur coûte au minimum cet accouchement, selon the Economist.
Des pratiques peu scrupuleuses
Résultat : en 2010, elles ont été plus de 40 000 à mettre au monde leur progéniture à Hong Kong, soit près de la moitié du total des accouchement. Un chiffre en constante augmentation ces dernières années.
Mais cette augmentation n’est pas sans causer de problèmes, à commencer par la surcharge des services de maternité, parfois au détriment des mères locales.
Le gouvernement de la Région administrative spéciale a donc annoncé une série de mesures, parmi lesquelles le fait de donner la priorité aux Hongkongaises. Il est également prévu de renforcer le contrôle des certificats, qui permet aux Chinoises continentales de venir accoucher à Hong Kong.
Elles devront désormais obtenir ces documents avant leur arrivée auprès d’établissements reconnus par Hong Kong. Les autorités ont prévu de fixer à l’avance le nombre de certificats délivrés chaque année, en fonction des moyens disponibles dans les établissements de santé.
Selon le quotidien hongkongais The Standard, le contrôle de l’émission de ces certificats devrait permettre de mettre fin aux pratiques douteuses d’agences chinoises, qui servaient d’intermédiaires entre les candidats au voyage et des médecins hongkongais peu scrupuleux.
En contrepartie d’avantages, ceux-ci se débrouillaient pour trouver des lits pour les clients de ces agences malgré l’affluence, quitte à provoquer des accouchements avant-terme pour libérer des places, rapporte le South China Morning Post.
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