L’organisation de Défense des droits de l’Homme Human Rights Watch a dénoncé jeudi le traitement réservé aux drogués dans les centres de détention chinois, avec notamment l’absence de suivi médical.
Une loi anti-drogue adoptée en 2008 a pour résultat de rendre encore plus difficile le sort des drogués regroupés dans ces centres où aucun traitement adéquat n’est disponible, ni même les soins médicaux de base, a indiqué l’organisation basée à new York.
« La loi anti-drogue accentue les risques pour la santé des usagers présumés de drogue dans la mesure où les droits garantis par le droit chinois et le droit international ne sont pas respectés », accuse HRW.
« En détention, ils reçoient peu au aucun soins médicaux, aucune aide afin d’arrêter l’usage de drogue et aucune formation visant à se réinsérer à leur sortie », souligne l’organisation.
Alors que le nombre de drogués augmente en Chine, une loi avait été votée visant à standardiser le système de détention des usagers et les centres de réhabilitation, laissant ainsi espérer que les drogués seraient désormais traités comme des patients et non comme des détenus.
Mais selon HRW, le système est encore géré par la police et non par des professionnels de santé.
La loi, ajoute HRW, a renforcé les pouvoirs de la police, permettant des détentions arbitraires et des examens d’urine obligatoires.
La loi accroît également la durée des détentions dans les centres pour drogués, qui est portée à entre 2 à 3 ans, contre six à 12 mois auparavant.
Mercredi, avant la publication de ce rapport, les ministères chinois de la Santé et de la sécurité publique ont ordonné aux prisons, hôpitaux et centres de réhabilitation pour drogués d’améliorer les soins médicaux proposés.