Immolations dans les zones tibétaines chinoises : reportage vidéo

Pourquoi « ou » ?

Non merci pour les liens. Mais merci pour la réponse. Je ne suis pas un intellectuel, d’où sans doute quelques erreurs dans le choix de mes mots.
D’accord, « culte tibétain » est un raccourci. Il serait plus juste peut-être de parler de culte lamaïste.
Et quand bien même l’importance de ce culte dans la culture tibétaine n’est pas à démontrer, réduire la culture tibétaine à la vénération du Dalaï Lama est, vous en conviendrez un autre raccourci, une autre erreur.
Or, que voit-on, que lit-on dans ces rapports sur ce que subissent les moines si ce n’est la préoccupation qu’ils ne reconnaissent pas le Dalaï Lama comme leur chef. C’est sans doute contraire à leur religion et à ce titre incompatible avec leur identité même. Mais cela souligne tout de même une certaine cohérence entre les actes et le discours du pouvoir en place : la lutte contre le séparatisme et non contre une culture.

Je n’ai pas écrit « cédé la liberté de culte », ce qui ne voudrait pas dire grand chose, mais « cédé sur la liberté de culte », ce qui fait référence à un fait que toute personne fréquentant la Chine a pu constater. Depuis les années 1980, les fêtes traditionnelles religieuses sont à nouveau autorisées, les lieux de cultes reprennent leur place dans le « décor » culturel et le nombre de pratiquants ou de personnes affichant une religion augmente. Pour ce qui est du Lamaïsme, cette même période correspond à un accroissement conséquent de la population monastique.

Mais l’expression « cédé sur la liberté », que j’ai donc employé, est effectivement contestable car cela supposerait qu’il y avait à l’époque une pression sur ce point.
Or, il me semble que dans les années 1980, les questions religieuses en Chine n’étaient pas un enjeu considéré comme important que ce soit à l’intérieur du pays ou aux yeux de la communauté internationale. (je ne suis pas sûr de moi sur ce point…)

Quoi qu’il en soit, le Dalaï Lama « A ÉTÉ chef temporel du gouvernement tibétain », mais reste considéré comme tel par tout fervent adepte de la religion tibétaine « vraie », c’est à dire réfractaire aux modifications que Pékin souhaiterait imposer (comme si une religion pouvait être modifiée par une puissance politique !).
Dans la religion tibétaine, le Dalaï Lama ne peut pas ne pas être chef temporel. Il peut renoncer à sa place officielle dans un gouvernement civil, « laïque », mais ça ne change absolument en rien sa position.
Un peu comme si le Pape renonçait à son pouvoir politique sur le Vatican. Est-ce que ça réduirait d’une quelconque manière son autorité sur le clergé ?
C’est gentil de vouloir améliorer mes connaissances, mais sans faire passer des vessies pour des lanternes ce serait encore mieux.

Colporter l’idée d’un « gouvernement tibétain en exil » au lieu d’un « gouvernement pour les tibétains exilés » n’aide pas vraiment.
Mais qui veut vraiment aider les populations tibétaines ?