C’est l’histoire d’un journaliste qui fait une blague au dalaï-lama racontée par notre partenaire Pierre Haski de Rue 89

C’est l’histoire d’une plaisanterie qui fait un flop retentissant, ou celle d’un journaliste qui a voulu faire du spectacle avec le dalaï-lama. Racontée par le New York Times sous le titre « Comment ne pas faire une blague au dalaï-lama », l’histoire est édifiante.
L’animateur de la télé australienne, Karl Stefanovic, tente une histoire auprès du dalaï-lama, en visite en Australie. Il dit que c’est son fils qui la lui a soufflée, et qu’il était convaincu que le chef spirituel des Tibétains apprécierait.
Ça commence mal : « Le dalaï-lama entre dans une pizzeria », dit le journaliste. Le dalaï-lama regarde son entourage affolé : « C’est quoi une pizzeria ? »
Nullement décontenancé, le journaliste continue : « Il dit : “Faites m’en une avec tout” », et s’étouffe de rire en s’attendant à voir le leader tibétain en faire de même. Le dalaï-lama ne comprend pas, et finit par rire généreusement pour ne pas laisser son intervieweur s’enfoncer plus dans le ridicule. (Voir la vidéo en anglais)
Il s’agit en fait d’une référence bouddhiste :
« Quand vous devenez un avec Bouddha, un avec tout ce qui existe, vous trouvez la vraie signification de votre être. »
Un avec tout ce qui existe, appliqué à la pizza avec tous les ingrédients : ça se voulait subtil, ce fut « lost in translation ».
Et, surtout, c’était de l’« infotainment », du divertissement à la place de l’information. Il y a sûrement d’autres choses à dire ou demander au dalaï-lama, non ?
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« Il y a sûrement d’autres choses à dire ou demander au dalaï-lama, non ? »
Ah oui, comme lui demander s’il a, lors de son initiation de dalaï lama, commis un vol, violé des jeunes filles, assassiné une personne. Vu que ce sont les actions à effectuer pour franchir les dernières étapes du Kalachakra.
(la logique étant : tout n’est qu’illusion, plus tu t’en rends compte, plus tu es « élevé » dans la voie du Bouddha ; donc si tu viole ou tue, c’est que tu as suffisamment compris que tout n’était qu’illusion, que ce n’est pas grave de le faire pour de vrai, pas plus que de le rêver).
Tu peux développer cette « nouvelle théorie » ?
connais tu au moins les règles de base du bouddisme très loin de tes affirmation ?
Je vous croyais un peu plus « civilisés »…..
Toutes les religions parlent d’une guerre totale de fin de cycle.
Les visionnaires qui ont décrit cette guerre, ont mis en scène les ennemis de leur religion selon l’époque. Mais il parait bien peu probable aujourd’hui que les bouddhistes poussés par le dalai lama, entrent en guerre contre les monothéistes comme le prétendent les Trimondi dans leurs livres sur le tantra du kalachakra.
Selon cette tradition, le Chakravartin, celui qui fait tourner la roue, apparaitra comme le souverain venu juger le monde et exterminer les ennemis du dharma. (A noter que dans l’hindouisme, le porteur du chakra est Kalki ultime incarnation de Vishnou mais là, les rôles sont inversés, il livrera la guerre aux athées désignés à l’époque comme les bouddhistes et les jainistes.)
Mais limitons-nous au kalachakra du bouddhisme.
Le tantra du Kalachakra est considéré comme étant le plus récent des textes révélés (10e siècle) et est considéré par les lamas comme étant l’apogée de tous les systèmes bouddhistes.
Pour le Dalai lama, l’initiation au kalachra apparaît comme une contribution à la paix mondiale digne et exaltante pour l’esprit (« Kalachakra for World Peace ») et stimulant la compassion envers tout être vivant, le dialogue inter-religieux, la tolérance entre les peuples et les races, une prise de conscience écologique, l’égalité des sexes, la paix des cœurs, l’épanouissement de l’âme et le bonheur suprême pour le troisième millénaire. L’ensemble est couronné par une devise venant de la bouche du 14e Dalaï-lama: « Because we all share this small planet earth, we have to learn to live in harmony and peace with each other and with nature. » (Etant donné que nous partageons tous ensemble cette petite planète, nous devons apprendre à vivre en harmonie et en paix ensemble et avec la nature). Cette haute initiation tantrique au très spécifique lamaïsme tibétain est la consécration “d’une rencontre pour la paix mondiale déterminante pour les cultures et les religions”.
Les intentions humanistes, pacifiques, tolérantes et œcuméniques du tantra du Kalachakra et du mythe du Shambhala sont remises en question par une vaste étude (Victor et Victoria Trimondi).
La critique du kalachakra par les Trimondi parait tout simplement incroyable quand on connait l’idéal bouddhiste et la tolérance du Dalai lama.
Alors s’agit-t-il d’une campagne de dénigrement et de diffamation contre le bouddhisme et le Dalai lama ? J’aurais tendance à penser que oui. Non seulement le bouddhisme est attaqué et dénigré par les auteurs mais aussi l’hindouisme à voir le titre d’un de leur livre (Hitler-Bouddha-Krishna)
La plus grande des misères est de se sentir misérable [proverbe tibétain]
Tu sors ça d’où, Galanga?
Quand à la blague, elle ne me fait pas, mais absolument pas rire, affligeant !
La plus grande des misères est de se sentir misérable [proverbe tibétain]