Le président kényan Mwai Kibaki a remercié mercredi la Chine pour l’aide financière qu’elle apporte à la mise en place d’un couloir routier et ferroviaire, qui déboucherait sur un nouveau port à Lamu (Kenya), et qui permettrait notamment d’exporter le pétrole soudanais.
Le gouvernement kényan a le projet de construire une route et une voie ferrée pour relier le sud-Soudan et l’Ethiopie à un nouveau port à Lamu, dans le nord-est du pays, pour lequel les travaux pourraient commencer cette année.
M. Kibaki « s’est félicité de l’engagement démontré par le gouvernement chinois dans le développement d’un second port à Lamu », indique un communiqué de la présidence kényane diffusée à l’issue d’une rencontre avec le ministre chinois des Affaires étrangères Yang Jiechi.
Le président kényan « a également remercié le gouvernement chinois pour son engagement à financer une partie du corridor du nord (qui doit relier Lamu à l’Ethiopie et au sud-Soudan), et pour son intérêt dans une nouvelle ligne ferroviaire Monbassa-Kampala », à ce jour la principale voie de transport commercial au Kenya.
« Le Kenya apprécie au plus haut point l’aide au développement offerte par la Chine. Cette aide est considérable en termes financiers et a un impact considérable sur le développement socio-économique du Kenya », a affirmé M. Kibaki, cité par son service de presse.
« Pour que l’Afrique décolle, il est très important de construire les infrastructures permettant aux pays africains d’avoir des échanges commerciaux à large échelle (…) et donc la Chine aimerait contribuer à l’édification de ces infrastructures ici », a déclaré pour sa part M. Yang devant la presse.
Le ministre chinois des Affaires étrangères M. Yang a entamé mercredi au Kenya une tournée en Afrique, qui le mènera au Maroc, en passant par le Nigeria, la Sierra Leone et l’Algérie, a annoncé mardi son ministère.
Le Premier ministre kényan Raila Odinga s’était rendu en Chine en octobre dernier pour négocier, entre autres, la construction du port de Lamu et d’un nouveau couloir d’exportation du pétrole depuis le Soudan voisin, avait rapporté alors le Financial Times, qui chiffrait le coût du projet à plusieurs milliards de dollars.
L’aménagement de telles infrastructures fournirait une route alternative pour l’exportation du pétrole soudanais via le Sud-Soudan, région semi-autonome qui doit se prononcer par référendum sur son indépendance en 2011.
Ce pétrole est actuellement évacué par pipe-line, depuis l’Etat d’Unité (centre-sud), jusqu’au port de Port Soudan, sur la mer Rouge.
La Chine est un allié et partenaire clé de Khartoum, à qui elle livre des armes et dont elle importe du pétrole.
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