Les réserves de changes de la Chine ont atteint un record de 2.131,6 milliards de dollars fin juin, en hausse de 17,84% sur un an, a annoncé mercredi la Banque centrale. Fin mars, ces réserves, les premières au monde, avaient atteint 1.953,7 milliards de dollars, après avoir dépassé 1.900 milliards fin septembre, puis enregistré une baisse au cours des deux premiers mois de l’année.
« Au cours du premier semestre, les réserves de change ont augmenté de 185,6 milliards de dollars, soit 95 milliards de moins que la même période de l’an dernier », a indiqué la Banque centrale. Mais « en juin, les réserves de change ont progressé de 42,1 milliards de dollars, 30,2 milliards de dollars de plus que la même période de l’an dernier », a ajouté l’institution.
Les réserves de devises chinoises, les plus importantes au monde depuis début 2006, sont générées par l’excédent commercial de la Chine et les investissements directs étrangers mais sont aussi gonflées par les mouvements de capitaux spéculatifs. L’excédent commercial a totalisé 96,4 milliards de dollars sur les six premiers mois de l’année, en baisse de 1,3% en glissement annuel. Sur les cinq premiers mois de l’année, les investissements directs étrangers (IDE) ont atteint 34,05 milliards de dollars, 20,4% de moins que sur la période précédente de 2008.
Une grande partie de la cagnotte en devises chinoises est investi dans des avoirs en dollars, comme les bons du Trésor américain, dont elle possédait pour 763,5 milliards de dollars fin avril, après être devenue en septembre le premier créancier des Etats-Unis.
La progression de ces réserves a ralenti pour la première fois en dix ans l’année dernière (+27,3%, contre +43,3% en 2007), selon des chiffres de la Banque centrale précédemment publiés par la presse officielle. En début d’année, la Chine avait même enregistré une baisse de ses réserves de changes, tombées à quelque 1.912 milliards de dollars fin février, avant qu’elles ne repartent à la hausse en mars.
Des analystes ont estimé que le pays avait perdu des dizaines de milliards de dollars entre août et février en raison de la chute des marchés boursiers et des fluctuations des taux de change. D’autres n’ont pas écarté pas des sorties massives de capitaux.