Les autorités de la province de Tso-Ngon (Qinghai en chinois), situé dans le Tibet historique, ont lancé une vaste opération de destruction des antennes satellitaires diffusant les chaînes étrangères dans les foyers. Si les motivations officielles de cette campagne restent vagues, notre Observateur y voit une tentative de censurer toutes les informations concernant la vague d’immolations qui frappe le Tibet et les zones tibétaines des provinces limitrophes depuis plusieurs mois.
Selon Radio Free Asia, la campagne a commencé en décembre dernier et se poursuit actuellement. Des milliers de paraboles auraient déjà été confisquées dans la province. Des photos sur lesquelles des membres de forces de l’ordre brûlent des satellites ont d’ailleurs été envoyées à la radio par des habitants.
Les autorités régionales ont par ailleurs distribué des notices expliquant la mise en application de cette nouvelle interdiction.
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Museler l`information, pour qu`ils ne connaissent plus la verite.
En tout cas, s’ils brûlent des satellites, c’est qu’ils sont quand même super forts les chinois.
Par contre, je ne suis pas journaliste, mais je vais quand même vous faire une leçon : Votre titre n’est pas le reflet du contenu de l’article qui en aucun cas ne dit que ne sont visées que les paraboles détenues par les tibétains. D’autre part, on ne reprend pas dans le titre une opinion du rapporteur, dans le cas présent, le rapporteur suppose que l’action vise avant tout les tibétains. Il n’est pas interdit de faire part de l’opinion du rapporteur comme vous le faites, tant que vous prévenez. Mais en faire le titre, et ne pas prévenir, n’est pas déontologique. Ce fonctionnement n’est acceptable que pour un édito, qui n’est que l’expression de l’opinion du rédacteur. Mais pour un article c’est inacceptable.
Sinon, je suis d’accord avec l’opinion exprimée par l’observateur local.
Il me semble qu’en Chine l’accès aux chaines satellitaires étrangères est soumise à autorisation de police… il serait intéressant de savoir si on détruit des antennes qui avaient obtenu cette autorisation ou bien des antennes braquées sur des satellites pour laquelle la police ne donne pas d’autorisation…
L’inconvénient d’une antenne satellite, c’est qu’on peut aisément la voir et vérifier ce qu’elle pointe…
La guerre d’indépendance du Tibet ayant une composante médiatique prépondérante, il est presque surprenant qu’un tel épisode survienne aussi tard.
@Animilimina : vous êtes de mauvaise foi : le site de France 24 fournit la photo (envoyée par radio?) d’un satellite détruit. Toute ressemblance avec une parabole de réception au sol n’est que pure coïncidence 🙂
Cher Cahier, votre réponse m’a beaucoup fait rire. Je pense y déceler une pointe d’ironie (dû à votre smiley), mais dans le doute je vais vous apporter une réponse au premier degré.
Libre à vous de voir ce que vous voulez sur la photo de France 24, elle est floue, sombre, pixelisée et pleine de bruit, mais on y distingue sur la gauche des parabole entassées.
A quel type de satellite pensez-vous ? Parce que dans le contexte des télécommunications avec paraboles, un satellite est un appareil qu’on envoie dans l’espace. A priori il brûle en entrant dans l’atmosphère (lorsqu’il est en fin de vie) et il ne reste plus grand chose quand les déchets arrivent au niveau du sol. Et c’est bien pour ça que je me moque du texte qui démontre une approximation journalistique absolument risible : pour brûler un satellite au sol, il faut être sacrément fort !
@Animilimina : je devrais être encore plus explicite, quand je me moque – non pas de vous – mais de France24. Aucun média n’est à l’abri d’une coquille, mais la répéter fait plutôt penser à une rare incompétence technique de la part de l’auteur, comme vous prenez la peine de le souligner. Mais si je vous ai bien fait rire, c’était le but recherché. 🙂
L’article de France24 est clair et précis. On comprend que l’objet de cette action est bien de supprimer les antennes et décodeurs non agréés par le gouvernement. Ils font simplement là bas et maintenant respecter strictement la règle en vigueur.
Ce n’est pas innocent et l’article l’explique très bien. Le but est d’éviter la propagation de la mode des immolations ou autre encouragement à la révolte.
Est notamment citée « Voice of America » en tibétain… A méditer.
Mais dans cette guerre des médias, Pékin part perdante et sa campagne contre les paraboles fait penser à une guerre contre les moulins à vent. France 24 l’exprime en citant cette arme : « si vous voulez être informé, écoutez ce que dit Pékin et croyez le contraire ». C’est imparable. Mais c’est un peu la bombe à neutrons de l’esprit critique…