Le gouvernement chinois a annoncé mercredi le lancement d’une inspection au niveau national pour lutter contre le travail des enfants et l’exploitation des ouvriers comme des esclaves en Chine à la suite du récent scandale dans les provinces du Shanxi (nord) et de Henan (centre).

Lors d’une réunion consacrée à l’affaire, présidée par le Premier ministre Wen Jiabao, « il a été décidé que dans les meilleurs délais sera mené une grande inspection sur la main d’oeuvre au niveau national dans les petites mines, briqueteries et usines, avec pour objectif de lutter contre des comportements criminels et illégaux comme le travail des enfants, le travail forcé et les maltraitances », a indiqué un communiqué publié sur le site du gouvernement.
La réunion a été décidée après la révélation que des centaines d’ouvriers, dont des enfants, avaient été exploités comme des esclaves dans le Shanxi et le Henan.
Officiellement, quelque 532 ouvriers exploités dans des briqueteries ou des mines illégales de ces deux provinces voisines, dont plus de 50 ans avaient moins de 18 ans, ont été libérés au cours des derniers jours par la police.
Le propriétaire d’une des briqueteries du Shanxi, où un ouvrier avait été tué par un contremaître, était le fils du secrétaire du Parti communiste local.
Mercredi, au cours de la réunion, réunissant les ministères concernés et la police, le gouvernement a également appelé à « enquêter avec sérieux sur le problème de la corruption et du manquement au devoir des responsables officiels ».
Les organisations de défense des Droits de l’Homme dénoncent régulièrement le phénomène du travail des enfants en Chine, officiellement interdit, nourri par la pauvreté et les lacunes du système scolaire.