Le chef de la diplomatie chinoise, Yang Jiechi, a demandé mercredi à la France de régler un conflit foncier à Papeete (Tahiti) relatif à une propriété donnée jadis à une association locale de Chinois politiquement proches de Taïwan et revendiquée par la Chine.
« Pour les questions sensibles qui touchent aux intérêts vitaux, il faut toujours trouver une solution adéquate. Nous espérons que la France va régler (cette) affaire foncière à Papeete de manière appropriée pour illustrer effectivement son attachement à la politique d’une seule Chine », a déclaré le ministre lors d’une conférence de presse commune avec son homologue français.
« La France a une seule politique, c’est la politique vis-à-vis de la Chine unique, la République populaire de Chine », venait de souligner Bernard Kouchner, en précisant avoir abordé avec son interlocuteur « un problème qui est entre nous une petite difficulté ». Ce contentieux foncier « n’a pas pour nous de signification politique », a-t-il assuré.
Le terrain dont Pékin demande la restitution accueillait un consulat chinois avant la naissance en 1949 de la République populaire de Chine. Après l’établissement de relations diplomatiques entre la France et la Chine communiste, Taipeh avait fait en sorte que ce terrain passe entre les mains d’une association locale de Chinois d’outre-mer, politiquement proches de l’île nationaliste.
Cette affaire est actuellement devant la Cour de cassation française.
Les communistes chinois, qui ont chassé le gouvernement nationaliste du Kuomintang vers Taïwan en 1949, considèrent l’île rebelle comme faisant partie de la Chine.