Après la Suède en juin, c’est en Allemagne que les renseignements chinois se sont faits attraper alors qu’ils espionnaient la communauté ouïghoure. Une perquisition a eu lieu au domicile de 4 Chinois soupçonnés de faire remonter les informations à la Chine.
La Chine suit de près les activités des Ouïghours en exil à l’étranger. Probablement encore plus depuis les sanglantes émeutes de l’été dernier. En Allemagne, le renseignement chinois a été pris la main dans le sac.
La police criminelle allemande a perquisitionné les appartements de quatre Chinois soupçonnés d’avoir espionné les Ouïghours en Bavière, selon le site internet de l’hebdomadaire Der Spiegel. Les quatre hommes, résidant dans l’agglomération de Munich, seraient sous la responsabilité directe du consulat général de Chine dans la capitale bavaroise. Ils auraient été observés à plusieurs reprises par les enquêteurs en train de rencontrer discrètement un diplomate de la représentation chinoise.
Le parquet général fédéral, qui dirige l’enquête, a confirmé à l’AFP une perquisition au domicile de quatre hommes soupçonnés d’être des agents espionnant la communauté ouïghoure au profit d’une puissance étrangère. Il a refusé de préciser la puissance en question et la nationalité des suspects.
Munich rassemble la plus importante communauté d’exilés ouïghours du monde. C’est dans cette ville que le Congrès mondial ouïghour – dont la présidente Rebiya Kadeer est devenue la bête noire de la Chine – a été fondé et a son siège.
Fin juin, c’est en Suède semble-t-il que la Chine avait été démasquée alors qu’elle se renseignait sur les exilés ouïghours. Stockholm avait expulsé un diplomate étranger, sans préciser ni sa nationalité ni le motif de sa décision. La presse locale avait révélé qu’il s’agissait d’un Chinois et que son expulsion faisait suite à l’arrestation d’un citoyen suédois accusé d’espionner les milieux réfugiés ouïghours pour le compte de l’ambassade de Chine.
