Alors qu’une dizaine de réacteurs pourraient être construits à moyen terme en Grande-Bretagne, deux acteurs majeurs, CGNPC ( l’électricien de la province du Guangdong) et SNPTC (l’entreprise nucléaire de l’Etat chinois), seraient sur le point de s’associer dans la perspective de ce chantier: le premier au constructeur français Areva, le second à l’américain Westinghouse, filiale de Toshiba.
CGNPC, l’électricien de la province du Guangdong, est bien connu des spécialistes de l’atome civil: partenaire de longue date d’EDF et d’Areva, il construit actuellement, avec la filière française, deux centrales de nouvelle génération EPR à Taishan, dans le sud de la Chine
«La décision de la Chine de regarder vers la Grande-Bretagne fait sens: le pays cherche clairement à exporter sa technologie nucléaire et la cession d’Horizon permet de racheter des terrains, qui sont une denrée rare, commente Colette Lewiner, directrice internationale du secteur énergie et utilities chez Capgemini. Toutefois, il ne s’agit que de visées à long terme. Non seulement les procédures de certification des centrales s’annoncent longues, mais il s’agit aussi de trouver un partenaire britannique. En quelque sorte, CGNPC et SNPTC prennent date.»
Pour la Chine, l’énergie en Europe ne se limite pas à la relance du nucléaire en Grande-Bretagne. La première vague s’est déroulée au Portugal. À la fin de l’année dernière, l’hydraulicien Three Gorges, qui exploite le plus gros barrage au monde, a pris 21 % d’Energias de Portugal (EDP): cette opération de 2,7 milliards l’a imposé comme le premier actionnaire de l’entreprise publique. Parallèlement, son compatriote State Grid a racheté 25 % du réseau lusitanien REN. Une double implantation qui a sonné le début des grandes manœuvres.
Retrouver cette information sur Le Figaro
- Vous devez vous identifier ou créer un compte pour écrire des commentaires
Envoyez cette page à un ami