Trois ans après la C Triomphe, Citroën cherche à s’immiscer sur le marché des berlines moyennes supérieures avec la Citroën C5. Un segment prestigieux mais aussi très concurrentiel.

En janvier prochain, la Citroën C5, déjà commercialisée en Europe, devrait commencer à faire son apparition sur les routes chinoises.
Avec ce modèle, la marque française cherche à séduire « un public jeune, 35/40 ans, issu de la classe supérieure, qui recherche à la fois le confort et le style », a souligné Yves Moulin, directeur général de Dongfeng Citroën, lors d’une présentation hier devant la presse à Pékin.
Citroën aspire ainsi à se positionner sur un marché sur lequel il n’est pas présent en Chine, celui des berlines moyennes supérieures, un segment « très porteur d’image ». Pour l’instant, la marque française a tablé sur la fabrication de 50 000 unités mais prévoit à terme d’en sortir 150 000 de ses chaînes de production.
Il faut dire que la croissance du secteur automobile chinois suscite aujourd’hui tous les espoirs.
Grâce aux mesures d’incitations mises en place cette année par le gouvernement, le marché a connu une hausse de 40% et devrait croître de 15 à 20% l’an prochain.
Exemple frappant, le marché automobile de la seule province de Canton devrait bientôt égaler le marché espagnol tout entier. Avec 270 000 unités vendues cette année, contre 180 000 en 2008, PSA Citroën a su pour sa part tirer son épingle du jeu.
Il n’empêche, la partie n’est pas gagnée. Le segment des berlines moyennes supérieures est un marché très concurrentiel, dominé notamment par les constructeurs japonais.
Citroën doit également poursuivre un long travail de séduction auprès du public chinois qui continue d’associer la marque française aux vieux taxis Fukang qui circulent encore dans certaines villes chinoises.