En marge de la signature des gros contrats qui ont fait la Une de tous les médias, la visite de Hu Jintao en France aura été l’occasion d’observer un inquiétant durcissement des autorités vis-à-vis de la presse.
I-Télé a révélé dimanche que deux journalistes avaient été empêchés par la police française de faire leur travail. L’un d’eux s’est vu confisquer sa carte de presse le temps de la visite de M.Hu, soit disant « pour vérifier si c’était une vraie ».

Alors qu’il se trouvait avec les manifestants, Paolo Bosonin a été, avec une confrère, bloqué dans le métro par les forces de l’ordre qui voulaient les empêcher d’accéder aux Champs-Elysées.
Les agents lui ont ensuite empêché de sortir sa caméra, tout en repoussant sans ménagement les militants. Sur le site d’I-Télé, le journaliste raconte la scène, et montre les image qu’il a prises avec son téléphone portable.
En pleine controverse sur l’espionnage des journalistes par la DCRI, après le vol d’ordinateurs de journalistes enquêtant sur l’affaire Woert-Bettencourt, la relation entre les journalistes et les autorités françaises ne sont pas au beau fixe.
Pendant les récentes manifestations contre la réforme des retraites, plusieurs cas de tentatives d’intimidation de la police française sur des journalistes et de confiscations de caméras avaient été rapportés .
Au dernier classement mondial sur la liberté de la presse de Reporters Sans Frontières, la France arrive en 44e position sur 178 (une place de moins que l’année dernière), juste derrière la Papouasie Nouvelle Guinée.
Et les journalistes n’ont pas été les seuls à faire les frais de la fougue sécuritaire qui a accompagné la visite de Hu Jintao. Selon rue89, un passant avait été interpellé par les forces de l’ordre à Nice, où se trouvaient les deux chefs d’Etat, pour avoir crié « Tibet Libre ».
Pour rappel, l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 explique que « tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. »
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Je trouve que les
Je trouve que les journalistes se prennent souvent pour le centre du monde. On dirait que c’est une sorte de caste de citoyens de nationalité supérieure.
Ca fait des années que ce problème – arrestations lors de visites d’officiers chinois en France – existe. Est-ce que les journalistes recensent ces cas ? non !
Mais lorsqu’un policier se dresse devant un journaliste, toutes les sirènes du pays devraient hurler ensemble, et le monde – que dis-je, la galaxie – devrait se lever contre cet attentat au libre bon-vouloir des journalistes.
De même, le classement des pays selon RSF ne me plait pas. Les droits des journalistes ne devraient pas être supérieurs aux droits des autres citoyens. On a même l’impression que ce classement met les journalistes au dessus des notions de liberté d’expression des peuples, et même au dessus de la liberté des peuples. Zéro pointé. Pas de pitié.