Depuis la nomination de Liu Xiaobo comme prix Nobel de la paix 2010, le gouvernement chinois a soigneusement fait taire les activistes pour éviter tout débordement.
Si la femme du prix Nobel est toujours en résidence surveillée, beaucoup d’autres fauteurs de troubles potentiels ont également été isolés.
C’est le cas de Tie Liu, auteur de 80 ans signataire de la lettre ouverte qui réclamait la semaine dernière la fin de la censure en Chine. Contacté par téléphone par ALC, il a révélé avoir été emmené par les autorités dans le Hebei.
Selon le South China Morning Post, beaucoup de soutiens de Liu ont également disparu ou ont été emmené en garde à vue ces derniers jours, y compris la présidente de l’association des « mères de Tiananmen« , Ding Zilin, injoignable depuis quatre jours.
L’écrivain ami de Liu Xiaobo Jiang Qisheng serait également introuvable depuis plus d’une semaine.
« C’est un crime. Nous protestons fortement, nous appelons le gouvernement à relâcher Ding Zilin aussi vite que possible, et à la laisser contacter ses amis« , ont écrit un groupe d’activistes composés majoritairement d’anciens de Tiananmen, dans un communiqué cité par le quotidien Hongkongais.
Auparavant, peu après la nomination, plus de trente intellectuels avaient déjà été placés en détention, en résidence surveillée, ou avaient reçu des avertissements des autorités.
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Retrouvez l’interview de Liu Xiaobo faite par Charlie Buffet et Hikari Films à l’occasion du 20ème anniversaire du soulèvement de Tian An Men pour le site d’Arte Reportages.
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Ce qui est fou c’est que
Ce qui est fou c’est que personne en réagit en occident. La diplomatie française, notamment, ferme les yeux. Peux-t-on vendre des avions contre des vies humaines ?