L’armée dévoile son arme fatale pendant la grande parade militaire sur Tiananmen

Comme le relèvent beaucoup de Chinois, le passage de cette unité, apparition colorée au milieu d’un océan d’uniformes sombres, a provoqué le seul sourire de la journée du président Hu Jintao, applaudissant sur son balcon plongeant sur la place Tiananmen.

 

Cette formation n’était en effet pas comme les autres. Elle était la seule du long défilé composée de civils. Civiles. 

Toutes ces jeunes femmes ont été recrutées à Pékin, dans le quartier de Chaoyang, par les comités locaux du Parti, dans le but de composer une « milice civile » destinée à parader le 1er octobre. Un long processus puisque certaines racontent 8 mois d’entrainement pour obtenir cette démarche parfaite observée sur Tiananmen. Et une sélection pas vraiment décidée par les aptitudes au tir.

 

Zhang Xiaofei et Zhao Na, par exemple, les deux jeunes leaders de cette section, que l’on aperçoit en tête de leurs camarades saluant le président Hu, n’en sont pas à leur première apparition publique. Ces deux jeunes femmes sont des modèles qui ont travaillé notamment pour Audi, L’Oreal ou Mercedes, posé dans toutes les situations possibles, parfois peu vêtues, avant d’enfiler l’uniforme. Un uniforme rouge conçu pour l’occasion, les modèles d’entrainement étaient plutôt bleu, et dont on doute, vu l’attention qu’il a provoqué dans le public chinois, des capacités de camouflage.

 

Que l’on se garde toutefois de critiquer trop vite l’Armée Populaire de Libération. Il ne s’agit pas d’une fausse brigade, scandale qui ressemblerait à la fausse chanteuse de la cérémonie d’ouverture des JO. Cette unité non conventionnelle a été recrutée sur ses mérites propres, bien visibles, et la taille des jupes calculée aussi surement que le rayon d’action d’un hélicoptère de combat.

L’Etat-major chinois a depuis longtemps théorisé la « guerre sans limite », concept qui signifie à la fois que la guerre est permanente, totale, et qu’elle ne se limite pas au champ de bataille militaire.