Ma Jun, écologiste chinois, a été récompensé du prix Goldman pour l’environnement rapporte le San Francisco Chronicle.
Ancien journaliste d’investigation devenu militant de la cause environnementale, Ma Jun s’est fait connaître en publiant le livre d’investigation « La crise de l’eau en Chine » (A lire : Quand la Chine aura soif), puis en créant et dirigeant l’IPE, une organisation non-gouvernementale basée à Pékin. Le jury du prix Goldman, remis à San Francisco Lundi l’a honoré pour « avoir apporté une transparence sans précédent à la cause environnementale en Chine et avoir autonomisé les citoyens dans leur demande de justice ».
L’IPE compile des données sur la qualité de l’air et de l’eau en Chine, répertorie les entreprises pollueuses. A ce jour, l’ONG a dénoncé 90 000 violations des normes environnementales. Grâce à l’organisation d’un réseau d’associations de consommateurs dans le pays et à une forte présence médiatique, les « listes noires » de l’IPE contraignent entreprises chinoises et multinationales à responsabiliser leur activité.
Ayant étudié les combats écologistes en Occident et enquêter sur de nombreux cas de pollution au sein du South China Morning Post, Ma Jun connaît le pouvoir des médias, et celui de la mobilisation citoyenne. Ainsi, son combat est celui de l’information et de la transparence. « Le frein numéro 1 à la protection de l’environnement en Chine, ce n’est ni le manque de technologie ou d’argent, explique-t-il au Christian Sciences Monitor, mais c’est le manque de motivation. Le public peut fournir cette motivation, mais il doit pour ça être correctement informé. »
Il a obtenu de nombreuses entreprises étrangères la publication de leur sous-traitant dans le pays (Wal-Mart, Nike, GE, Coca Cola, Siemens, Vodafone, H&M, Adidas, Sony, Unilever, Levi’s and Lenovo…), et les compagnies n’hésitent plus à se tourner vers l’IPE pour obtenir des conseils en matière environnementale.
Récemment, c’est le géant Apple qui a finit par divulguer la liste de ses fournisseurs, commander un audit environnemental généralisé et annoncé qu’il couperait les ponts avec ses partenaires les plus pollueurs, en fonction de la liste de l’IPE. (A Lire : Apple fait du bruit en Chine)
Ikal Angelei
Le prix Goldman est remis chaque année à 6 défenseurs de l’environnement dans chaque continent. La Kenyane Ikal Angelei a reçu le prix pour l’Afrique en raison de son combat efficace contre le barrage Gibe III. Construit par la Chine en Ethiopie, ce gigantesque projet menace l’écosystèmedu lac Turkana et les traditions agricoles de toute la région. (A Lire : la Chine en Afrique : enjeux et relations)
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