De retour du Zebra Music Festival de Chengdu, le groupe de dub High Tone était à Pékin mercredi 6 mai, le temps d’un concert au Yugongyishan

High Tone, composé d’un guitariste, d’un batteur, d’un bassiste, d’un claviériste et d’un DJ a déjà à son actif 5 albums. Le groupe a enflammé les scènes de Pékin et de Chengdu avant de se rendre à Hong-Kong, le 9 mai prochain, dans le cadre de sa tournée mondiale et du Festival Croisements.
High Tone c’est avant tout une musique aux sonorités originales que l’on ne peut se réduire à classer dans une seule catégorie. Sa particularité est d’associer le dub à des effets électro. «Le dub c’est une façon de gérer des effets et une production du son » déclare Fabrice Oresta, bassiste du groupe. Leurs influences sont tout à la fois nombreuses et diverses : reggae, dub jamaïcain des années 70, hip-hop, trip-hop, jazz, drum and bass, jungle, rock… C’est une fusion des genres qui entraîne alors un public assez diversifié. « Au début du dub il y avait un public hippie attiré par le côté trans, psychédélique, mais il y a aussi un autre côté plus underground. Notre musique est à la fois traditionnelle et urbaine » explique Fabrice Oresta.
Le concert de clôture du festival de rock de Chengdu a été assuré par High Tone. Conscients qu’ils constituaient une « cassure » dans le festival, les cinq musiciens n’ont pas pour autant déçu le public de la capitale du Sichuan venu les acclamer en masse. Ils notent un développement rapide de la scène électro en Chine et de « noyaux underground » à Pékin où ils ont déjà eu l’occasion de jouer en 2003 et 2006.
Leur relation particulière avec la Chine est le fruit d’un hasard. En 2003 le DJ chinois Wang Leï assure les premières parties de leur tournée en Chine. De cette rencontre naîtra l’album Wang Tone (2005) qu’ils présenteront en Chine en 2006. Le groupe ajoute que dès ses débuts il avait une influence ethnique et une attirance pour les sons indien, chinois et cambodgien qui ont constitué une grande source de samplers.
Les cinq lyonnais agrémentent leur musique expérimentale de jeux de lumières et d’images hypnotiques gérées par un VJ. Les images accompagnent la musique et transmettent leurs messages mais pour Fabrice Oresta elles doivent rester « plus graphiques que narratives». L’objectif recherché est de « faire voyager, faire travailler l’imagination des gens ».
