Lai Changxing, un des fugitifs les plus recherché de Chine, risque d’être extradé du Canada en direction de son pays d’origine d’ici la fin du mois, rapporte l‘Huffington Post.
Il est accusé par la Chine d’avoir organisé un vaste réseau de contrebande et de corruption qui aurait coûté au pays plusieurs milliards d’euros de taxes non perçues. En cavale au Canada depuis 12 ans, il n’a jamais réussi à obtenir un statut de réfugié, mais avait jusqu’à présent éviter l’extradition.
Son principal argument repose sur le fait que la Chine n’apporte pas de garanties suffisantes qu’il ne serait pas torturé ou exécuté.
Au terme d’un feuilleton judiciaire très suivi au Canada comme en Chine, ou Lai est devenu la bête noire du gouvernement, son extradition a été autorisée la semaine dernière par l’administration fédérale. Il a été arrêté dans la nuit de mercredi à jeudi dans son domicile de la banlieue de Vancouver.
Il risquait d’être renvoyé en Chine dès mardi après-midi, mais les avocats de M. Lai ont obtenu une suspension provisoire d’extradition lundi matin auprès de la court Fédérale du Canada. Il pourra une dernière fois plaider sa cause le 21 juillet, avec cette fois des chances de succès très réduites, avec une décision attendue le lendemain.
L’agence des services frontaliers canadienne a en outre demandé qu’il reste en détention d’ici son audition, arguant qu’il « présente des risques de fuites et qu’il entretient des liens avec la criminalité organisée ».
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