Malgré la crise, le célèbre restaurant Caviar Kaspia vient d’ouvrir son premier établissement hors d’Europe à Hong Kong. Un pari ambitieux pour le groupe français Bluebell, spécialisé dans la distribution de marques de luxe en Asie.

« Nous avons planifié ce projet depuis longtemps, bien avant la crise et ne pouvions pas tout arrêter, surtout que nous avons beaucoup d’atouts dans notre jeu » déclare Paul Haouzi, président Chine du groupe Bluebell aux côtés du Directeur Général de Caviar Kaspia Paris, Ramon Mac Crohom, lors de l’inauguration du restaurant.
Plusieurs atouts en effet, à commencer par le prestige du légendaire établissement parisien du 17 Place de la Madeleine qui depuis 1953, accueille tout ce que le monde compte comme célébrités, d’Yves Saint Laurent à Mick Jagger en passant par David Beckham. Atout produits ensuite : depuis sa création à Paris par Arcady Fixon en 1927, la société, qui reste indépendante et familiale, cultive la tradition d’excellence dans la sélection des « perles noires » de la mer Caspienne, des saumons sauvages, poissons fumés, grands vins et champagnes millésimés. Atout d’emplacement enfin, le restaurant et l’épicerie fine attenante ont ouvert au Landmark à Central, galerie marchande hongkongaise réunissant les plus grandes enseignes de luxe, avec, pour la partie restauration, Amber et l’Atelier Joël Robuchon, deux établissements qui viennent d’obtenir chacun deux étoiles par le guide Michelin.
Conçu par le designer Jean Grisoni, le restaurant d’une capacité de 72 couverts se veut être un écrin luxueux et contemporain, reprenant les éléments de décor du restaurant parisien. La notion de luxe se retrouve dès la lecture de la carte : le premier menu « Tsarines » est proposé à 95 Euros pour une dégustation de saumon fumé sauvage et de caviar Bacari, le menu « Empire » pour deux personnes affiche 1100 Euros avec la trilogie des caviars impériaux, 40 grammes de Sevruga, Beluga, Osciètre Royal, saumon fumé sauvage le tout arrosé au choix de champagne ou vodka… Foies gras, jambon ibérique, poissons fumés, salades et soupes viennent compléter la carte à des tarifs plus accessibles…
« Nous avons un démarrage très correct depuis l’ouverture il y a quelques jours, Hong Kong possède vraiment une clientèle correspondant à notre offre » ajoute Paul Haouzi pour qui cette ouverture est une première étape dans la conquête du marché chinois. Le pari est ambitieux, même si, en cette période de crise, le marché des produits de luxe est potentiellement moins touché que d’autres. Un grain de folie en cette période de fêtes.