En crise en Occident, les constructeurs du monde entier misent gros sur le marché chinois. Au salon de Pékin, les Français multiplient les annonces pour profiter de l’essor des classes moyennes et la bonne santé du haut-de-gamme.

Malgré un ralentissement spectaculaire du marché l’année passée (5% de croissance en 2011 après des booms de 53% puis 33% en 2009 et 2010), les constructeurs automobiles du monde entier parient toujours sur la Chine.
Il n’y a qu’à voir les embouteillages monstres qui mènent au palais des congrès de Pékin, où a ouvert en début de semaine le plus grand salon automobile du pays. Les marques chinoises et internationales redoublent d’efforts pour se présenter sous leur meilleur jour aux quelque 12 500 journalistes et aux dizaines de milliers de visiteurs attendus pendant 10 jours, et afficher leurs ambitions sur le plus grand marché du monde.
18 millions de voitures vendues en Chine l’an dernier, 30 à 40 millions cette année, pour les marques, la première compétition est celle des prévisions de croissance : 9 à 10% pour Volkswagen, un des plus gros acteurs en Chine, 7% pour Citroën, qui mise gros sur son deuxième marché après la France.
Villes du centre et voitures de luxe
Pour réaliser ces prévisions, la priorité est d’étendre les réseaux de vente sur le terrain, les classes moyennes naissantes de l’intérieur du pays représentant le moteur de la croissance du marché. Mais il faudra aussi convaincre sur le très concurrentiel secteur haut-de-gamme.
Pour lutter contre les Allemands (Audi, BMW, Mercedes, VW…), omniprésents sur le segment, Citroën s’apprête à lancer sa nouvelles DS « distinctive », qui sera à terme assemblée en Chine. La direction espère jouer sur l’image du luxe français… et sur l’Histoire. Le PDG de Citroën rappelle l’épopée de la Croisière jaune, « un clin d’oeil dans un pays où les notions d’histoire et d’héritage sont importantes », confie-t-il à Reuters.
Même pari pour Peugeot, l’autre marque de PSA, qui compte sur sa berline 508 pour tirer ses ventes vers le haut.
Renault à la traîne
De son côté, Renault ne veut plus laisser le marché chinois à son partenaire Nissan, et multiplie les annonces d’implantation dans le pays. Un projet qui « n’est pas au bout de ses peines« , notent les Echos, précisant que Renault devra parier sur la fiabilité de son nouveau partenariat avec Dongfeng, une marque chinoise déjà alliée à Citroën, et sur le bon vouloir de Pékin, qui cherche à dynamiser la filière automobile nationale.
Le salon de Pékin sera ouvert au public jusqu’au 2 mai.
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fang fang a écrit
on ne voit vraiment pas beaucoup de voitures françaises en Chine.
La Citroen envisagée est moche
les grosses berlines Peugeot sont plus conformes au gout chinois.
Quand à Renault je ne me souviens pas en avoir vu.
Un jour il faudra que les constructeurs français s’expliquent. Il y a eu une erreur initiale de croire que le marché auto chinois allait s’ouvrir à partir de modéles modestes, d’où la tentation de leur proposer nos « ravants » que l’on avait pas pu refiler aux gitans roumains. D’où une tentative d’entrée avec des modeles comme l’Elysée, et pourquoi pas nos vieilles « R12-turbo customisées banlieu parisienne »
ou nos Espaces percues par les chinois comme des camionettes, au pays de l’enfant unique?
Ce manque de respect nous a fait louper le coche.
Certes les marques allemandes écrasent le marché, mais on oublie les modéles japonais qui se sont imposés sur beaucoup de créneaux