Appartements invendus, baisse des prix, et ralentissement de la construction : les indicateurs sont au rouge, et font craindre un effondrement de ce marché « vache à lait » de l’économie mondiale.

Que se passerait-il si le marché de l’immobilier Chinois s’effondrait ? C’est la perspective qui affole les financiers de la planètes depuis que ce pilier de l’économie mondial montre des signes de faiblesse.
Le nombre d’appartements invendus à Pékin a dépassé 120.000 au mois d’octobre, son plus haut niveau en 29 mois, selon des chiffres officiels rapportés vendredi par le Xinjing Bao.
C’est tout un secteur qui a le moral en berne : d’après une enquête de Home Link China, 177 agences ont fermé au mois d’octobre à Pékin, suite à une chute du nombre de transactions.
Problème mondial
Le problème pourrait rester local si la construction de logements en Chine ne constituait pas un cinquième des investissements mondiaux, rapporte l’AFP.
Le scénario d’un ralentissement prononcé de ce marché inclu un effondrement des matières premières, ciment, aluminium et acier en premier lieu, et éventuellement une contagion à toute l’économie mondiale. Pourrait par exemple subir directement cette tendance le secteur de l’électroménager, très dépendant du marché de l’immobilier neuf.
Pour le moment, la chute est contenue et a seulement des effets en interne : 10% de baisse des ventes d’après l’agence de notation Standard & Poor’s, plus de 15% pour Yao Wei, économiste spécialiste de la Chine pour la Société Générale.
Certains attendent du gouvernement des mesures pour empêcher un effondrement, un plan de relance comme celui que Pékin avait mis en place en 2008.
Pour amortir le choc de la crise, le gouvernement avait alors insufflé plus de 460 milliards d’euros dans son économie et baissé le prix du crédit, une des raisons pour lesquelles l’immobilier s’est envolé ces dernières années.
Acheteurs patients
Aujourd’hui, le premier ministre Wen Jiabao entend attendre que les prix « redeviennent raisonnables » et fait de l’inflation sa priorité, répondant ainsi à de nombreuses protestations des Chinois contre l’envolée du coût du logement. Ces deux dernières années, l’immobilier dans les 70 plus grandes villes du géant de l’Est avait augmenté de 12,8% par an.
A l’inverse, on avait pu voir à Shanghai des propriétaires se plaindre violemment de la baisse des prix qui faisait chuter la valeur de leur bien neuf. L’un des facteurs de cette crise est d’ailleurs la timidité des acheteurs potentiels, qui attendent que les prix aient touché le fond pour investir.
Pas de plan de relance en vue, et les analystes prévoient une accentuation de la baisse dans les prochains mois, voir les prochains trimestres. Pour les plus optimistes, l’immobilier chinois, jusqu’alors « vache à lait » de l’économie mondiale, restera dynamique, dans un pays à la croissance soutenue et aux réserves financière importantes.
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Je ne donne plus que 4 petites années à l’immobilier chinois avant de connaître sa 1ère crise… Les prix vont devenir de plus en plus fou, les gens de moins en moins preneur, et donc de plus en plus d’appartements à forte valeur ne trouveront pas propriétaire… 4 ans et tout s’effondre.
不管黑猫白猫,能抓老鼠就是好猫 – 邓小平
4 ans ? Ça me paraît bien long. En Chine, tout va très vite 🙂
Je partage l’inquiétude. La croissance immobilière en Chine est effectivement impressionnante et je n’imagine pas qu’elle soit naturelle.
Mais je ne comprend pas que ce marché ait une importance positive sur l’économie mondiale (ce que sous-entend l’idée que son effondrement aurait de mauvaises répercutions).
Faut il comprendre que notre économie bénéficiait aussi du travail des ouvriers du bâtiment en Chine (les célèbres Mingong) après avoir sauvé temporairement sa croissance et son inflation par le bradage de son industrie par les délocalisations ?
Comment est-on passé du célèbre drame de la crise de l’acier (rappel : la Chine allait assécher le marché mondial de l’acier) à cette peur que la Chine ralentisse sa frénésie d’usage du fer à béton ? Entre temps, la consommation chinoise d’acier n’a fait qu’augmenter, nous avons largement passé la fin du monde de l’acier annoncée à l’époque (il y a plus de 10 ans je crois). Et maintenant on tremblerait à l’idée que la Chine se mette à moins construire.
C’est vraiment difficile à comprendre.
S’il y a des savant ici…
Je pense que c’est surtout lié au fait que la Chine a beaucoup de bons du trésor et de dettes étrangères. La Chine revendrait ses bons du trésors ou ses dettes américaine, européenne pour financer et supporter la crise touchant son l’immobilier. Après je ne suis pas économiste, ni expert en la matière, mais je trouve ça plausible non?
不管黑猫白猫,能抓老鼠就是好猫 – 邓小平
Je pense que cela te donnera une première réponse à tes questions, surtout le dernier paragraphe de l’article :
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/skyscraper-index-shanghai-e…
Il reprend l’idée émise par galapiass et le skycraper index.
不管黑猫白猫,能抓老鼠就是好猫 – 邓小平
Alors il y a differentes theories plus ou moins farfelues. Il y en a une cependant assez interessante ou amusante. C’est le skyscraper index. Faites une petite recherche sur Google. Alors meme si c’est plus en relation avec l’etat general de l’economie et pas seulement le logement, en suivant cette theorie on peut predire un crash en 2014 apres que la Shanghai Tower de 121 etages soit terminee…