Un Airbus A330-200 de la compagnie avec 245 passagers à bord a décollé lundi de l’aéroport international d’Osaka-Kansai sans avoir reçu le feu vert des contrôleurs aériens, a rapporté jeudi le journal China Daily. Les instructions données au pilote étaient au contraire d’attendre ce feu vert.
Au même moment, indique l’Aviation Herald un site qui suit en temps réel les incidents aériens, un hélicoptère était en train de manœuvrer à proximité de la piste. La faute n’a provoqué aucun accident et le vol s’est poursuivi sans accroc jusqu’à sa destination, Shanghaï.
Selon le quotidien, l’incident est résulté d’une incompréhension par le pilote chinois du message des contrôleurs aériens nippons énoncé en anglais, la langue internationale de la navigation aérienne.
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do you speak english ?
YAWOLL !!!
Si demain un pilote français plante un avion de ligne dans le décor à l’atterrissage, on aura le droit d’écrire un titre aussi pourri que celui-ci, du genre « Les pilotes français sont des grosses quiches » ?
Changez-moi donc ce titre en « Le niveau d’anglais d’UN pilote chinois provoque un incident… », et coupez-court à cette très moche tendance que vous avez de toujours généraliser les faits divers.
D’autant qu’il n’est même pas écrit dans l’article que le niveau d’anglais du pilote soit en cause. (« l’incident est résulté d’une incompréhension par le pilote chinois du message des contrôleurs aériens nippons énoncé en anglais »). Le pilote anglais pourrait tout aussi bien avoir un niveau d’agrégation et l’incompréhension venir d’un éternuement du co-pilote lors de la transmission du message.
Titre accrocheur et polémique. Pratique fréquente. Nécessaire parait-il à la presse « libre ».
Si la vérité n’est pas sexy, elle n’intéresse soit-disant personne. La travestir devient alors une nécessité économique.
Ce qui est dramatique c’est que les opinions se fondent plus sur les titres que sur les articles. On perverti ainsi massivement la perception de la réalité.
Le titre de l’article rejette la faute sur le pilote chinois. Rien n’indique que ce soit lui qui aît mal compris la consigne. La faute peut être du côté japonais.
Par expérience, j’ai pu constater que le niveau en anglais des japonais n’est pas très fameux. Il faut savoir qu’il y a déjà eu des difficultés de compréhension entre des pilotes anglais et des controleurs américains (différences de prononciation sensibles entre l’anglais des îles britanniques et l’anglo-américain).
Dans ce genre d’incidents, il est indispensable d’attendre les résultats de l’enquête avant d’accabler qui que ce soit. Et il y aura enquête sérieuse des deux côtés!D’ailleurs, quel était le titre exact de l’article du China Daily? Nous sommes ici dans le cas de ‘l’homme qui a vu l’homme qui a vu …qui a vu l’ours ». Une dépêche parue sur ALC relate qu’un article du Monde relate que China Daily relate que…
C’est pas le fait que le titre rejette la faute sur le pilote chinois qui pose problème, tant que c’est vrai. Le problème ici, c’est qu’il rejette la faute sur tous les pilotes chinois.
La compagnie chinoise a reconnu sa faute… Ne soyez pas parano.
Pour ma part, le problème est plus simple : l’article ne justifie pas le titre.
Il n’y a aucune équivoque sur la nationalité des protagoniste (alors que fondamentalement, c’est un détail) mais la cause de l’erreur (niveau d’anglais du pilote) soulignée dans le titre n’est pas mentionnée dans l’article.
Pour aller plus loin, je serais surpris et que la procédure de décollage d’un avion de ligne sur un aéroport international puisse tenir au niveau d’anglais du pilote et non a des instructions standardisées !
Qu’il y ait eu faute du pilote est clairement établit par l’article.
Pour le reste… voir plus haut.
Quels que soient les propos et les excuses des uns et des autres, c’est l’enquête qui déterminera ce qui s’est réellement passé. Niveau d’anglais? Fading dans les transmissions? (c’est cette dernière cause qui est responsable de la plus grave catastrophe de l’histoire de l’aviation, la collision de 2 B747 à Teneriffe – plus de 600 morts- due à un décollage sans autorisation).
Je ne suis pas d’accord avec Jean quand il dit que la nationalité des pilotes est fondamentalement sans importance. Des incidents liés à l’anglais (niveau de langue, accents divers des anglophones natifs) se produisent régulièrement.
L’attitude vis-à-vis de la sécurité est un phénomène culturel fortement corrélé à la civilisation d’où on est issu (voir mes commentaires sur la maintenance du A-340 qui volait avec 30 vis manquantes après une révision à Xiamen). Le problème avait été analysé au moment où les compagnies parmi les plus meurtrières étaient celles des « dragons asiatiques » (Thailande, Taiwan, Corée du Sud…).Un développement trop rapide mettait des outils techniques complexes à la disposition d’une population encore peu formée techniquement. De plus, le manque de pilotes poussait à puiser dans les effectifs des pilotes militaires qui sont éduqués dans l’esprit de réussir leur mission coûte que coûte (ce qui n’est pas le désir des passagers!). Même si chacun s’efforçait de bien faire son travail, cela entrainait statistiquement plus d’accidents. Les analystes thailandais avaient soulevé le problème de façon très pertinente.
Dans le cas de la Chine, après une série de crash invraisemblables (Honk Kong – cockpit rempli de personnes qui n’avait rien à y faire-, Guilin -apparemment personne dans le poste de pilotage-, Guangzhou – 3 appareils détruits lors d’une tentative de détournement), la CAAC a pris des mesures très strictes et le professionnalisme de l’aviation chinoise a fait des progrès considérables (investissements massifs dans la formation, simulateurs de vol, simulateurs de cabines etc…). Mais des incidents récents et pas toujours rendus publics montrent que la situation est encore fragile, ce qui est inévitable et ce que savent très bien les autorités de l’aviation civile en Chine.
Bonjour Helun,
je ne connaissais pas ces données sur le contexte de l’acquisition des compétences en Asie.
Ce que je voulais dire par « c’est un détail », c’est comparativement à l’information de la cause réelle de l’accident qu’il convient effectivement de ne pas minimiser quand bien même il n’y a pas eu de victime.
Effectivement, en attendant de connaître cette cause, et à la lecture des infos que tu nous donne, la nationalité des protagoniste n’est pas un détail en soit.