Aujourd’hui la Chine vous présente de nouveaux mots ayant émergé récemment en mandarin pour décrire les évolutions de la société chinoise. Qui sont les « esclaves du logement » ?
房奴(fang nú) : « Esclaves du logement ». Expression employée pour designer les personnes condamnées à sacrifier une large partie de leur salaire dans des crédits ou des loyers exorbitants pour se loger dans les grandes villes chinoises.
S’ils peuvent être rattachés à la classe moyenne, les « esclaves du logement » dépensent pourtant peu en divertissements, ne voyagent pas, n’achètent pas d’objets de luxe. Ils craignent d’avoir des problèmes de santé ou de perdre leur emploi. Pour s’offrir leur propre maison, ils doivent se battre.
L’expression tire son origine d’un habitant de Shenzhen, métropole du sud de la Chine où les prix de l’immobilier sont particulièrement élevés. Agé d’une trentaine d’années, M. Zhou s’est plaint de devoir chaque mois consacrer plus de la moitié de ses revenus à son logement. Il a dit dans les médias chinois se sentir oppressé « comme un esclave » qui ne peut pas quitter la terre sur laquelle il travaille.
Après la censure d’une série télévisée sur une femme contrainte de devenir la maîtresse d’un officiel pour aider sa soeur à se loger, les Chinois se montrent plus sensibles à ce problème, fréquent dans les grandes villes.
Expression précédente: les « hommes et femmes d’appartement »