La dépendance énergétique de la Chine au charbon représente un coût caché pour le géant asiatique de plus de 7% de son produit national brut, ont affirmé lundi des groupes écologistes dans une étude.

Ces coûts représentent 249 milliards de dollars, et seraient même plus élevés si les effets du changement climatique étaient inclus, selon cette étude réalisée par Greenpeace, la Fondation de l’Energie et le Fonds mondial pour la nature (WWF), intitulée « Le vrai coût du charbon ».
« Les dégâts environnementaux et sociaux provoqués par l’utilisation du charbon en Chine sont sous-estimés en raison des failles du marché et de la faiblesse des réglementations », a expliqué Mao Yushi, économiste et l’un des principaux auteurs de l’étude.
En intégrant ces coûts cachés, en termes de pollution de l’air et de l’eau, de dégradation de l’écosystème, de frais d’entretien des infrastructures, de pertes humaines, la Chine pourrait s’attaquer pour de bon à sa dépendance énergétique au charbon, affirme l’étude.
La Chine tire 70% de son énergie de la houille.
« Le gouvernement chinois a l’opportunité d’améliorer pour de bon l’environnement en réformant le système actuel des prix du charbon », jugent les auteurs.
« Si tous les coûts externes du charbon étaient vraiment reflétés dans son prix, cela fournirait un signal, via un prix non faussé, pour l’ensemble du marché de l’énergie », poursuivent-ils.
La Chine est devenue, avec les Etats-Unis, le principal pollueur de la planète en raison de la vitalité de son économie.
Le géant asiatique sait que le charbon restera la principal carburant de son développement, même si le nucléaire et l’hydroélectricité vont jouer un rôle plus grand.