L’environnement est au cœur du 12ème plan quinquennal chinois et représente ainsi une opportunité pour les société françaises. Pour favoriser les solutions françaises, Ubifrance lance les « rencontres d’affaires » France Chine Ecocités dont les enjeux nous sont expliqués par Vincent Perrin, directeur adjoint d’Ubifrance Chine

– Pourquoi lancer cette initiative dans ce secteur ?
La filière des éco-entreprises est un secteur d’avenir bien identifié mais pas forcément très visible. Or pour que la France tienne son rang en Chine, les grandes entreprises doivent aussi entrainer les PME, comme cela se fait dans les autres secteurs.
Les PME doivent etre mises en avant, elles ont beosin de sortir de France mais sont souvent trop petites pour s’attaquer seules aux marchés émergents. Les éco-industries sont désormais dans la liste des secteurs stratégiques du dialogue industriel franco-chinois. Nous avons voulu renforcer la présence française en Chine dans ce domaine.
La France a des solutions intéressantes et innovantes pour améliorer l’efficacité énergétique dans le bâtiment, pour traiter ou recycler les déchets, pour mesurer et améliorer la qualité de l’air, pour mettre en place des solutions de transport sobres en carbone etc
Donc depuis un an, nous travaillons, en partenariat avec le Havre, avec le label « China Europa, sur ce projet qui consiste à mettre face à face des entreprises des deux pays dans trois villes dites « secondaires » Shenyang, Chengdu et Chongqing, avec le soutien des autorités locales. Les sociétés attendues sont spécialisées dans l’environnement, l’aménagement urbain, les transports et l’énergie.
– Quelles sont les différences entre les filières chinoise et française ?
En Chine, la filière est très éclatée. Il y a des projets d’ambition internationale et des projets complètement locaux. Ce sont évidemment les premiers qui nous intéressent car c’est là que nous pouvons apporter un savoir-faire et une expérience qui pour le moment en tout cas, n’existent pas en Chine.
Et d’ailleurs c’est ce que recherchent les Chinois en nous accueillant: ils recherchent une technologie innovante qui va leur permettre de se développer en répondant aux exigences du 12ème plan quinquennal.
Mais pour arriver à faire éclore ces échanges, il a fallu effectuer un véritable travail d’influence pour travailler sur des règles et des normes qui permettent à nos solutions de s’implanter de façon durable.
Comme dans d’autres secteurs, nous devons convaincre nos interlocuteurs chinois qui sont sensibles à la qualité de nos produits que cela vaut la peine de payer plus cher pour quelque chose qui permet de faire des économies à terme. Les rencontres qui auront lieu en décembre sont le fruit de ce travail en amont.
– Que répondez vous aux sociétés françaises qui ont peur du marché chinois ?
Il faut évidemment se protéger de tous les soucis que posent les marchés émergents: propriété intellectuelle, adaptation des produits, capacité de service à proximité.
Ces exigences ne concernent d’ailleurs pas la Chine, même si ces problématiques y sont exacerbées par la concurrence. Il existe des aides – des services accessibles à forte valeur ajoutée, des financements aussi, que les PME ne connaissent pas forcément mais sur lesquelles nous pouvons les orienter.
Mais il ne faut pas avoir de peur irrationnelles: le marché en France et meme plus largement en Europe arrive à saturation, il faut donc sortir de là et la Chine représente une véritable opportunité. Et il ne faut pas perdre de vue que c’est aussi une façon de ne pas se faire dépasser dans quelques années par des sociétés étrangères sur notre propre marché !
– Comment concrètement se préparer à ces rencontres ?
Elles ont lieu du 5 au 9 décembre 2011. La date limite d’inscription est le 30 septembre car plus tôt les sociétés se font connaitre auprès de nous, plus il est facile pour nous de leur préparer le terrain, de trouver les entreprises et les projets chinois qui leur correspondent, de présenter en amont la société et son projet.
Les municipalités avec lesquelles nous travaillons jouent vraiment le jeu et nous ont communiqué leurs projets environnementaux qui peuvent nous intéresser.
C’est sans aucun doute une occasion unique de rencontrer les acteurs de ces villes, qui contrairement aux villes de premier plan comme Pékin ou Shanghai, ont besoin de nous. Les rencontres sont composées de rendez-vous BtoB mais également de networking et de séances avec les autorités des municipalités.
Plus largement, nous avons déjà travaillé de cette manière avec des villes secondaires dans le cadre de « Villes d’avenir ». Nous y avons établi d’excellentes relations et les entreprises qui y ont participé sont très satisfaites de ces rencontres. Mais tout ne s’arrête pas une fois la visite terminée, le suivi est évidemment indispensable et là aussi nous sommes là pour accompagner les sociétés qui veulent aller plus loin.
Pour plus d’informations et pour tous les détails pratiques consultez www.china-europa.org
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