« Les étoiles du Cirque de Pékin » repoussent à nouveau les limites de l’imaginable sous le chapiteau du Cirque Phénix installé sur la pelouse de Reuilly à Paris, avec des numéros toujours plus surprenants où l’esthétique tient une grande place. Le spectacle, présenté jusqu’au 10 janvier et sous-tendu par l’histoire de « Li Ya, la fille de l’empereur », fait pénétrer au fil des étapes parcourues par la princesse dans les provinces de la Chine, au travers de numéros où les artistes repoussent les limites de l’impossible.
Au son des tambours ou sur une musique aigrelette, les grands classiques du cirque chinois sont revisités, avec toute la précision clinique qui en fait leur beauté: contorsionnisme avec des bols posés sur la plante de pieds, assiettes tournant indéfiniment sur des perches, équilibres… Les artistes, dont la plus jeune a à peine 14 ans, se jouent des difficultés avec une aisance déconcertante. Une jeune femme effectue tout son numéro, durant de longues minutes, en équilibre sur un bras. Une bande de villageois facétieux jonglent avec leurs chapeaux, quatre contorsionnistes réalisent des figures inimaginables. Jongleurs ou antipodistes exercent leur art tout en créant des pyramides humaines, etc.
La troupe effectue encore un exercice de haute voltige, dans lequel les artistes sont éjectés de balançoires dont le mouvement les propulse à 10 m de hauteur et les fait planer dans les airs sur une distance de 14 mètres. Ils effectuent en même temps des sauts périlleux, s’accrochent en plein vol à une corde ou aux bras d’un compère, défiant la pesanteur.
La performance, qui manque parfois d’un peu d’âme, est soulignée par des effets laser, des lumières rouges ou bleutées, et des costumes très riches, notamment dans le tableau final: une « parade des minorités » présente les vêtements traditionnels de la province du Yunnan.